Le mardi 18 novembre
2014
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第一次世界大戦中、フランス領セネガルから多くのセネガル人狙撃兵がヨーロッパ戦線に駆り出されてドイツ軍と戦っている。フランスのために戦ったのである。セネガルの狙撃兵のことは良く知られている。
その大戦から100年が経った。フランスでは各地で100周年記念式典があった。セネガルでも、戦死したセネガル兵を記念して18日(火)セレモニーが開かれた。
RDCコンゴ国会ではいま第一次世界大戦で戦ったコンゴ人の写真展が催されている。1914年当時、ドイツは東アフリカに植民地を持っていた。RDCコンゴはベルギー領。周りはポルトガル領アンゴラ、フランス領コンゴ(現コンゴ共和国、首都ブラザビル)、英国領で後のローデシア(現ザンビア)とウガンダ、そしてドイツ領のタンザニア、ルワンダ、ブルンジである。カメルーンもドイツ領だった。
ベルギー領時代当時、コンゴ人は兵士ではなく警察官だけだったが、対ドイツ領との戦争に、兵士、荷役として使用された。セネガルのように訓練されたコンゴ人兵はいなかったのである。ドイツは英仏領を分断して西のドイツ領カメルーンと統合しようと画策、戦闘を開いた。
コンゴ人は直接の戦闘で死亡するよりも、苦役と飢餓、病気のためにより多くの犠牲者を出している。数万人に及ぶようだ。それでも、ベルギーの指揮下、タンガニーカ湖東岸のキゴマやドイツの植民地政府があったタボーラ(何れも現タンザニアの都市)を陥落させている。
このコンゴ人の第一次世界大戦における活躍や犠牲は殆ど知られていない。
セネガル人はインドシナ戦争でもフランス兵として参加している。アルジェリア人も同様だ。フランスは軍人恩給や遺族手当てを彼らに支給している。
ベルギーがコンゴ人戦死者や遺族に年金を払ったとはきいていない。現在はコンゴ人の役割を高く評価しているベルギー人もいるが、リップ・サービスに過ぎない。国会での写真展はベルギー大使館が協賛している。
ベルギー領コンゴのコンゴ人は20世紀中葉まで奴隷のようなものだったということではないか。フランスの植民地政策とは大部違っている。
HISTOIRE. Combattre
aux côtés des troupes coloniales britanniques et françaises engagées contre les
troupes allemandes au Cameroun
Publié le 18/11/2014 à
08:34 Le Point Afrique
Par Véronique Fortes
Ils s'appelaient
Isoke, Kigoma, Tabora. À Kinshasa, certaines rues, bien connues, portent même
leurs noms. Mais leur histoire est passée aux oubliettes. C'est pour rendre
hommage à leur épopée oubliée que le Parlement congolais consacre une
exposition à la percée victorieuse de ces hommes sous commandement blanc au
coeur de l'Afrique orientale allemande.
La RDC s'appelait
alors le Congo belge
En 1914, lorsque
éclate la Grande Guerre, toute l'Afrique ou presque est sous domination européenne.
La RDC s'appelle alors le Congo belge. C'est une colonie enclavée entre des
territoires sous contrôle français, portugais, britannique et - à sa frontière
est - allemand. Dès le mois d'août, les Allemands font aussi peu de cas de la
neutralité du Congo que de celle de la Belgique : ils attaquent des postes
belges sur la rive occidentale du lac Tanganyika. "Les autorités
allemandes voulaient établir un pont entre leurs colonies orientales et
occidentales, notamment pour briser l'axe britannique entre Le Cap et Le
Caire", rappelle l'historien David Van Reybrouck dans son livre Congo, une
histoire. Pour les Congolais, il s'agit alors d'une "guerre
européenne", explique l'historien et ethnologue Pamphile Mabiala,
professeur à l'Université de Kinshasa et président de l'exposition organisée en
partenariat avec l'ambassade de Belgique en RDC.
Elle "contribua à
repousser les forces allemandes"
Mais alors que la
quasi-totalité de la Belgique passe rapidement sous la coupe des armées du
Kaiser, la Force publique congolaise (environ 10 000 hommes mal entraînés qui
assuraient essentiellement des fonctions de police dans la colonie) reçoit
l'ordre "de se réorganiser pour une contre-offensive, et d'envoyer des
contingents en renfort aux troupes coloniales britanniques et françaises
engagées contre les troupes allemandes au Cameroun" et en Zambie actuelle
où elle "contribua à repousser les forces allemandes", rappelle
l'ambassadeur de Belgique Michel Lastschenko. Le plus haut fait d'armes de la Force
publique reste cependant la campagne d'Afrique orientale, qui voit partir en
avril 1916 deux détachements de la Force publique, 15 000 hommes selon M. Van
Reybrouck, à l'assaut de la colonie allemande. Le 28 juillet, le port
stratégique de Kigoma, sur le lac Tanganyika, est pris. Tabora, capitale
administrative de la colonie - dans le centre-est de la Tanzanie actuelle -
tombe le 19 septembre 1916.
Partis avec femmes et
enfants
Les soldats de la
Force publique sont à plus de 500 kilomètres de leur point de départ. "Dans
cette guerre, les soldats sont partis avec femmes et enfants" en plus des
porteurs, raconte M. Mabiala, "c'était une foule de gens" qui
vivaient dans une "promiscuité infernale". Pour chaque fantassin,
"il fallait environ sept porteurs. Beaucoup d'entre eux étaient
sous-alimentés, l'eau potable était rare. On buvait dans des mares, on buvait
sa propre urine", écrit M. Van Reybrouck, qui avance le chiffre de 2 000
morts dans les rangs de la Force publique et jusqu'à 25 000 parmi les porteurs.
Selon le Pr Mabiala, la majorité des décès fut causée par la maladie et
l'épuisement plutôt que par des combats avec l'ennemi, en bien plus petit
nombre. Placée sous commandement britannique, la Force publique participera en
1917 à une autre campagne, jusqu'à la ville de Mahenge à près de 600 kilomètres
au sud-est de Tabora. Sa contribution fut décisive dans la victoire des forces
de l'Entente en Afrique.
Beaucoup plus de
victoires parfois que les Belges
L'exposition au
Parlement rappelle en photos la campagne de Tabora et présente de nombreuses
scènes de vie des militaires et de leur famille du temps de la Force publique :
défilé des soldats congolais, photographies des indigènes, pieds nus au côté
d'officiers belges, mais aussi de femmes et d'enfants de soldats. "Nous
avons un très grand respect pour ce que les Congolais ont fait du temps de la
Force publique, déclare le colonel Steve Vermeer, attaché de défense de
Belgique en RDC. "Ils ont eu beaucoup plus de victoires parfois que les
Belges n'ont pu en avoir sur [leur] territoire national". Pour l'historien
Elikia M'Bokolo, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences
sociales (EHESS) de Paris, "la Force publique a été la plus belle armée
africaine" de la Première Guerre mondiale, mais les combattants congolais
sont les "oubliés" de ce conflit. La Belgique s'est vu
"attribuer le Ruanda et l'Urundi" (colonies allemandes qui
deviendront le Rwanda et le Burundi) en guise de récompense, dit M. Mabiala,
les Congolais ont reçu "juste des médailles".
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