01 juillet 2013

7月1日 100年を迎えたシュバイツァー病院は現役だが、、、。 Gabon: 100 ans après, l'héritage fragile du Docteur Schweitzer

Le lundi 1er juillet 2013
7時半、快晴、1847.5%。

シュバイツァーが久しぶりに話題になっている。懐かしい。小学校の教科書にシュバイツァーが出てきて彼の偉業が印象付けられた。今回調べてみたら、どうでもよいことだが、アルベール・シュバイツァーの従姉妹がJPサルトルの母親とわかった。サルトルと親戚とは。
1913年当時フランス領赤道アフリカだった現在のガボンはランバレネに渡って病院を建てた。病院というよりも当初は小さな診療所だった。やがて大きな病院になるのだが、シュバイツァーの植民地主義擁護、権威主義が指摘されることもある。しかし、その根拠が明らかでない。インドのジャイナ教からの影響も受けた「生命vie」に対する尊重は独特の人道的哲学を育み、今日にもその影響が及んでいる。
そのシュバイツァーがランバレネに来てから100年経つといのでガボン政府が式典を用意している。76日、7日アリ・ボンゴ大統領の肝いりで盛大な催しがとりおこなわれる。世界各国から国家元首など招待者も来る。
ランバレネのシュバイツァー病院はシュバイツァー基金およびガボン政府の援助で運営されているが、毎年数千人の患者の治療を無料でしているし、ハンセン病の病棟もあるので運転資金が足りない。病棟や医療機器が老朽化して使い物にならない機器もある。
政府は、原油収入を背景に、ランバレネに2009年超近代的な病院を建設した。更に他の病院も建ててランバレネを一大医療センター都市にしようと考えているのだという。ではシュバイツァー病院をどうしようというのか。UNESCOに世界遺産登録申請をした。病院を記念碑として保存しようというのだろうか。その意図がつかめないが、シュバイツァー病院の敷地に彼の居住した家があり、その家は博物館になっている。病院の老朽化は致し方ない。大切なのはシュバイツァーの精神である。「生命」を尊ぶ彼は人間だけでなく動物たちも保護した。菜食主義者にもなった。そして病院は貧しいアフリカ人たちを救助してきた。このシュバイツァーの精神を生かして少しづつ病院を改善、近代化していくわけにはいかないのか。ガボンはオイルが出るようになったが、国民の生活は相変わらず貧しいのである。エイズなどの新しい病気もある。病気は貧富を問わずにかかることもあるが、貧しいものは富んだ人々よりも病気の危険にさらされている。世界遺産になったとてシュバイツァーが喜ぶわけがない。
シュバイツァー博士
病気や怪我をした動物たちの面倒もみた
病院敷地内のシュバイツァー博物館横の博士の墓
1913年に一緒にガボンに来た夫人の墓もある

Gabon: 100 ans après, l'héritage fragile du Docteur Schweitzer


Le Gabon célèbre en juillet le centenaire de l'arrivée d'Albert Schweitzer à Lambaréné, au coeur de la forêt équatoriale, où le pasteur-médecin alsacien fonda un hôpital qui peine aujourd'hui à survivre même si plusieurs milliers de patients y sont toujours  soignés chaque année.

C'est sur les rives du fleuve Ogooué envahies par les moustiques, que Schweitzer débarqua en pirogue avec son épouse en 1913, dans ce qui était alors l'un des territoires les plus sauvages de l'empire colonial français, à 250 km de Libreville,.

L'héritage - controversé - du "Grand blanc de Lambaréné" ne se résume pas à l'apport de la médecine moderne. Si certains critiquent aujourd'hui son attitude autoritaire et paternaliste envers ceux qu'il appelait les "indigènes", il reste un symbole au Gabon - et à l'étranger, notamment dans les pays anglo-saxons - pour son abnégation couronnée par le prix Nobel de la paix en 1952.

Quelque 20.000 patients affluent encore chaque année des différentes régions du Gabon pour se faire soigner à l'hôpital Schweitzer, à quelques dizaines de mètres des vieux bâtiments où le docteur a exercé pendant plus de 50 ans.

"C'est une fierté de diriger cet hôpital, affirme avec entrain son directeur général, Antoine Nziengui. "Nous sommes parmi les seuls au monde à avoir une telle structure à la fois médicale, de recherche et humanitaire".

Après avoir installé son premier dispensaire dans un vieux poulailler en tôle cédé par la mission protestante de Lambaréné, le docteur avait fondé, au fil des ans, un véritable "hôpital-village" où il  vécut jusqu'à sa mort en 1965.

En témoignent aujourd'hui les coquettes maisonnées en bois qui accueillent encore une partie des personnels soignants avec leurs familles, dans l'enceinte même de l'hôpital. A quelques pas, il avait aussi créé une léproserie, toujours en activité même s'il ne reste que dix-sept malades.

"On a voulu conserver l'éthique du respect de la vie, si chère au docteur (...) Même les moustiques, il ne fallait pas les tuer!", s'amuse Sylvia Nyoundou, qui guide les visiteurs dans l'ancienne maison - transformée en musée quelque peu poussiéreux - où vivait Schweitzer, dont la tombe fait face au fleuve.

On y trouve ses affaires, ses correspondances et notamment de nombreuses bibles en allemand -il était né en Alsace alors allemande et il n'obtiendra la nationalité française qu'après la défaite de l'Allemagne lors de la première guerre mondiale--, mais aussi un orgue sur lequel il s'exerçait tous les jours et préparait ses concerts de récoltes de fonds en Europe.

Si le Gabon a formulé une demande à l'Unesco pour que le site soit classé au Patrimoine mondial de l'humanité, certains se demandent aujourd'hui ce que va devenir l'hôpital niché dans la verdure, dont les bâtiments sont aujourd'hui décrépis et les équipements vétustes.

Les dons récoltés à la Fondation Schweitzer et la subvention annuelle de l'Etat gabonais - près d'un milliard de Francs CFA (1,5 million d'euros)-, ne suffisent plus à assurer son fonctionnement. Il n'y a pas de scanner. Et le service de pédiatrie dispose de seulement quatre couveuses qui "ne fonctionnent pas vraiment" malgré un taux de natalité important, de l'aveu du directeur.

"Si on veut regarder l'avenir, l'hôpital devrait fonctionner comme une entreprise (...) Ici on soigne les patients même s'ils n'ont pas de quoi payer. C'est bien de faire du social, mais c'est aussi ce qui nous coûte cher aujourd'hui", affirme le Dr Nziengui.

Hommage les 6 et 7 juillet

A l'autre bout de la ville, un hôpital flambant neuf équipé selon les standards internationaux a vu le jour en 2009, le président Ali Bongo Ondimba ayant affiché la volonté de faire de Lambaréné un pôle médical d'envergure pour que l'héritage Schweitzer "continue à rayonner".

Les autorités devraient également inaugurer d'ici la fin de l'année un nouveau Centre hospitalier Universitaire international Albert Schweitzer, doté d'un "centre de recherche médicale de pointe" sur les maladies tropicales, a déclaré le président à l'approche du centenaire.

"Le vieil hôpital c'est notre patrimoine, et c'est ici que les Gabonais veulent se faire soigner, regrette une infirmière qui a souhaité garder l'anonymat. Je ne comprends pas pourquoi on ne l'a pas modernisé plutôt que d'en créer un autre".

Les 6 et 7 juillet, Lambaréné accueillera des dizaines personnalités du monde de la science et de la médecine, des chefs d'États et des humanitaires venus rendre hommage au Dr Schweitzer. Un symposium scientifique international sera également consacré aux trois grandes épidémies qui affectent l'Afrique: le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida.

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