Le samedi 22 août 2015
6時、快晴、22℃、40%。朝の気温が多少上がってきている。街中ではジャカランダの花が咲き始めている。家の前のジャカランダは毎年9月に咲く。9月にはここの冬が終わる。
家のバナナは今年4本の木になった。あと1か月で食べられる実もある。
生のサラダを最近食べている。野菜を担いでくるオバさんもサラダを持ってくるのは珍しい。昨日はルブンバシのスーパーにレタスsalade croquanteあったので2玉買った。バルサミコをちょっと入れてドレッシングを作った。サラダはpermanganateで洗う。
この家はベルギー時代に建てられた。築60年以上になろう。当時の鉱山会社Union Minièreが幹部用に建設した。暖炉もあるし、サロンも広い。Union Minièreが独立後Gecaminesになった。コンゴ一大きな会社だった。そこがメンテナンスを90年代までしていたが、ここ20年放置されている。入居時にだいぶ直したが、僕には資金がないからドアの取っ手、窓、電気のコンセントなど最低限度しか直せなかった。
水道の水が出ると(「出ると」というのは毎日断水するからだが)、台所の蛇口からは勢いよく水が出るのに風呂場の出が悪い。地下に埋まっている水道管が分岐しているところで圧力が風呂場側で落ちているのではないかと思い水道屋のイルンガさんを2度呼んだが解決しない。地下のパイプを見てくれと云ったがやってくれない。
仕方ないから僕がクリスに助けてもらって土を掘った。15センチ程度のところに埋まっている。パイプが古い。途中でずたずたに切れて繋いである。途中塩ビのパイプもあった。パイプを分岐しているところまでは今日は掘れなかった。明日も続ける。途中穴の開いていた箇所を防水テープを巻いて修理した。来週イルンガさんが来たら、「来たら」というのは、電話してアポイントをとっても来ないことが多いからだが、パイプを取替えてもらおう。なんとか風呂場の水の出を改善したいものだ。
飲み水はミネラル・ウォーター、料理用はフィルターを通した水、食器洗いは水道水と分けている。ここの人は水道水を飲んでいる。水道水の水質は建前としては飲料に適するとなっているが、時折土が入っていることがある。電気の電圧がめちゃくちゃなのと同じで建前はあくまで建前である。
夕飯のとき僕の部屋をしめたところ外から開かなくなった。大工をクリスに呼んでもらったが、家に来ず、内側に鍵があるなら外から操作できないと云ったという。それならドアを壊すしかないと思い、足で強く蹴ったらあっけなくドアがあいた。鍵がかかってしまっていたのではなく、取っ手のところのラッチと呼ばれるところがブロックしてしまったようだ。よかった。一時はどうなることかと思った。しかし、ラッチがとれたのでドアはいちいち鍵で閉めないと開いてしまうようになった。ま、仕方ない。
アルジェリアのフランス語作家ブアレム・サンサルの最新作『2084』は面白そうだ。勿論タイトルはジョージ・オーウェルの『1984』を意識したものだ。
現在のグローバリスムが行きつく先の世界を描いている。それはイスラムが世界を制覇するというものだ。
サンサルはアルジェリアの高級官僚だった。ブームディエンヌ時代からの官僚で相当の出世街道を歩んでいたが、政府に反抗、腐敗体質を批判して今世紀に入って役人を辞任した。
アラブ語の国語化にも反対した。アルジェリアはマグレブ(陽の沈む西の国)であり、アラブ語圏だが、フランスの植民地として100年以上フランス語が公用語、また文化の言葉がフランス語であった。これをアルジェリア政府がアラブ語化しようとした。今のルワンダが公用語を英語化している状況と似ている。ルワンダ人は英語もフランス語も中途半端にしかできない国になった。アルジェリアではアラブ語もフランス語もまともにできなくなる傾向になる。そう僕は思う。
サンサルは小説を書き始めたが、発禁続きで、アルジェリアよりもフランスで読まれている作家になってしまった。
しかし、サンサルはフランスに移住しようとはしない。何時でもフランスや国外に出ることはできるが、アルジェリアを愛しているからだという。地震や反政府カビリ―のテロでも残念ながら有名なブーメルデスに住む66歳だ。
イスラムの過激化にも反対しているから、2084年のイスラム支配を歓迎しているわけではない。ウォール・ストリートに集約される金(マネー)の現代から、死を恐れずアラーの神を恐れる時代への転換を予言する。しかし、すべての全体主義はやがて滅びるともいう。
イスラム支配の後に希望があるようだ。
僕にとっては2084年まで生きているはずがないから、どうでもいいとも云えるが、やはり宗教は個人の心の問題でその選択として残しておき、あくまで信教の自由は守りたい。
サンサルの『2084』、読みたいがここで手にいれるのは難しい。数年したら、フランス文化センターかアリアンス・フランセーズの図書館が揃えてくれるかもしれない。
「一億玉砕」の伝統の国である日本の首都こそが、「イスラム国」の首都になる日が来るのか。
Dans "2084", l'écrivain algérien
Boualem Sansal imagine l'islamisme au pouvoir
Dans son dernier livre, l'écrivain imagine
un monde entièrement dirigé par des islamistes.
BBC Afrique
Il y a un parfum de Michel Houellebecq et
de son livre "Soumission", immense best-seller en France, à la
lecture du résumé du dernier livre de l'écrivain algérien Boualem Sansal. Dans
"2084", un roman terrifiant également inspiré du chef d'oeuvre de
George Orwell "1984, il se prend au jeu de la fiction en imaginant comment
la mondialisation va conduire l'islamisme au pouvoir dans une cinquantaine
d'années.
"Orwell a fait une très bonne
prédiction et on y est toujours", observe dans un entretien à l'AFP
l'écrivain de 66 ans qui réside dans la petite ville côtière de Boumerdès, à
une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger. Selon lui, "les trois
totalitarismes imaginés par Orwell (l'Océania, l'Eurasia et l'Estasia) se
confondent aujourd'hui dans un seul système totalitaire qu'on peut appeler la
mondialisation". "Nous sommes gouvernés par Wall Street", résume
Boualem Sansal.
Mais "ce système totalitaire qui a
écrasé toutes les cultures sur son chemin a rencontré quelque chose de
totalement inattendu: la résurrection de l'islam", analyse l'écrivain qui
se dit "non croyant". "Dans mon analyse c'est le totalitarisme
islamique qui va l'emporter parce qu'il s'appuie sur une divinité et une
jeunesse qui n'a pas peur de la mort, alors que la mondialisation s'appuie sur
l'argent, le confort, des choses futiles et périssables", juge le créateur
de "Abi" (père), le "Big Brother" islamique, délégué de
"Yola" sur terre.
"La peur de Dieu sera plus forte que
celle des armes"
Si "2084", un roman écrit en
français qui sort jeudi en France chez Gallimard, est une oeuvre de pure
invention, Boualem Sansal estime que "la dynamique de la mondialisation
musulmane se met en place". "Le terrain à observer est l'Europe.
Après le monde arabe et l'Afrique, l'islamisme se propage aussi en Occident
avec une présence physique de plus en plus visible de barbus, de femmes voilées
et de commerces halal", décrit-il.
L'écrivain Michel Houellebecq,
souligne-t-il, a "fait" la même analyse dans son roman
"Soumission", où il imagine la France de 2022 gouvernée par un parti
musulman.
Dans "2084", Sansal imagine un
pays, l'Abistan, soumis à la cruelle loi divine d'un dieu qu'on prie neuf fois
par jour et où les principales activités sont d'interminables pèlerinages et le
spectacle de châtiments publics. "La peur de Dieu sera plus forte que
celle des armes" et "les gens pourront vivre de peu. Ils auront juste
besoin de mosquées pour prier, par conviction ou par peur", résume
l'écrivain, dont les propos rappellent le projet mis en oeuvre par le groupe
jihadiste Etat islamique en Irak et en Syrie.
Le chaos de l'après-pétrole
Pour l'auteur du "Serment des
barbares", les Européens "se trompent sur l'islamisme comme ils se
sont trompés sur le communisme" et sous-estiment la menace. Notamment à
cause de l'autocensure sur la montée de l'islamisme, qui "tue le
débat" alors que "le débat c'est comme une plante: si on ne l'arrose
pas par la contradiction il disparait".
M. Sansal laisse cependant poindre une note
d'espoir en soulignant que "tous les systèmes totalitaires
s'effondrent". "Après le règne de l'islamisme il y aura une nouvelle
mondialisation mais je ne sais pas sous quelle forme", présume-t-il.
Imaginant le sort de son propre pays en 2084, il reste sombre. "Je ne sais
même pas si l'Algérie existera en 2084 sous la forme d'un pays moderne
relativement administré" car "la fin du pétrole va la conduire dans
une situation indescriptible".
L'écrivain, honni tant par les islamistes
que par le régime, juge par ailleurs "terrifiant" le flux des
migrants algériens vers l'Europe et l'Amérique du Nord. "L'émigration est
un vrai drame. Elle touche les riches, les hyper-diplômés. Quand elle atteint
un certain seuil en volume cela veut dire que le pays ne peut être sauvé".
Boualem Sansal est jusqu'à présent resté en
Algérie, où cet économiste a mené une longue carrière de fonctionnaire, en se
souvenant que son pays "était très agréable à vivre" lorsqu'il avait
lui-même "entre 20 et 30 ans". "Après, je n'ai jamais ressenti
un besoin suffisamment fort pour me dire: "je fais mes valises, je m'en
vais". J'ai toujours eu la possibilité de voyager. Je peux émigrer à
n'importe quel moment".
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