14 décembre 2012

12月12日 フェズ(モロッコ) Fez (Maroc)


Le mercredi 12 décembre 2012
曇り。6時、24℃、65%10時、晴れ。12時半、激しい俄か雨。

今日がドクタ・ソクラテスに術後の診断をしてもらう日かと思ったら18日の間違いだった。どうも耄碌したかな。指摘されて始めて18日と確認した。

スモークト・サーモンを買った。900円。去年はクリスマスに近過ぎて探したので売り切れになっていた。この位の贅沢はいいだろう。キャビアもフォアグラも幸いにして好きじゃない。なくてもだから問題がない。
チョコレートの詰合わせが欲しいな。

廊下でネズミが一匹死んでいた。可愛いネズミだが、倉庫の中の毒を食べたのだろうか。倉庫の中ではなく廊下に出て来れたとは毒の効き目が衰えたのか。チーコが見付けて食べたりしたら大変だ、処分してしまわなければ。久しぶりで家の中でネズミをみた。

モロッコのフェズFezは長い歴史を持っている。いまマグレブ・アルカイダ系に占領されているマリ北部の都市トンブクトTombouctouと並び有名なイスラムの大学(アル・カラウイヌ)もある。大学のモスケはチュニジアのカイルーアンのモスケとともにマグレブで重要なモスケである。このフェズのメディナ(アラブ人地域)に革染色職人街がある。1000年以上の歴史を誇る。
僕はフェズに友だちがいたので何回も行っている。染色職人街はフェズを代表する観光資源でもある。マラケシのジャマエルフナ広場に優るとも劣らぬユニークさがある。
そのフェズの染色職人街が消滅する危険があるというのある。
確かに職人たちは今日の他の産業労働者に比して劣悪な条件で働いている。賃金が低いだけではない。衛生面、安全面、社会保障等あらゆる面で近代的労働者ではない。これは伝統の名に隠れて職人が犠牲になっているということだ。
原材料のミモザの樹皮の価格が上がったり、近代的皮革染色工場との製品価格競争があったりということとは別に、染色職人の組織化、近代化、労働条件の大幅改善が必要である。モロッコ政府の工芸省が近代化援助をすると記事にある。大いに歓迎である。伝統を残しながらしかし器のメンテナンスだけでなく、職人の組織化、流通の近代化なども応援して欲しいと思う。近代化をはかりながら、フェズには悠久の時間が流れていることを忘れないでもらいたい。
革染色現場。
皮革と染料の異臭が写真では分からない。
革染色は100年以上続く職人技である。
Maroc: le SOS des ouvriers de la tannerie traditionnelle de Fès
Slate Afrique avec l'AFP

Malgré ses douze siècles d'existence et son indéniable attrait touristique, les centaines d'ouvriers qui la font vivre l'assurent: la tannerie traditionnelle de Fès (centre du Maroc), plombée par la crise ou encore la concurrence d'usines modernes, est aujourd'hui en sursis.

Située dans la médina classée au patrimoine de l'Unesco, cette tannerie de quatre hectares connue sous le nom de Chouara est plantée au centre de centaines de maisons vétustes aux terrasses équipées d'antennes paraboliques. Dotée de 1.200 kassrias (bassins), elle est répartie en quatre zones.

En dépit des difficultés liées à sa gestion et à son entretien, elle fait la "fierté" de Fès, ville spirituelle fondée par la dynastie des Idrissides et qui abrite la plus vieille université islamique du monde arabo-musulman.

Indissociable de ce passé glorieux, la tannerie, au-dessus de laquelle flotte l'odeur des peaux, contribue même largement à son attrait touristique.

"Il n'y a pas un seul touriste à Fès qui n'a pas dans son agenda la visite de notre tannerie", affirme fièrement Abdessalam, un ouvrier de 45 ans, les deux pieds trempés dans le bassin au milieu de dizaines de peaux de moutons.

Mais, d'emblée, le maâlem (chef) des tanneurs interrompt la discussion et entre dans le vif: "l'histoire de cette vieille tannerie est riche, mais les problèmes qu'elle connaît depuis des années sont graves et insolubles à cause de l'entêtement des autorités", avance Abdelhalim, qui en appelle au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, pour "sauver" cette activité ancestrale.

"Faute d'entretien, les murs et les bassins vont s'effondrer, les ouvriers sont sous-payés, ils n'ont pas de couverture médicale, pas de retraite et pas d'indemnité en cas de maladie", explique-t-il.

Selon lui, les tanneurs sont aussi victimes de maladies chroniques du fait des produits chimiques (chaux, extraits d'écorces de mimosas, colorants) qu'ils manipulent en grande quantité lors de la préparation des peaux.

"Poches vides"

"Il existe des unités industrielles modernes qui tannent le cuir au Maroc", mais "la nôtre est une tannerie traditionnelle, la plus vieille au monde", argue pour sa part Noureddine El Khrissi.

Tanneur de père en fils, il évoque également ses problèmes financiers.

"Je gagne un salaire journalier de 80 dirhams (7 euros) mais parfois je retourne à la maison les poches vides. Cette année, notre activité est en crise à cause du tourisme, les produits de la maroquinerie ne se vendent pas comme avant", dit-il.

Mohamed, un autre tanneur au corps émacié, critique lui le "monopole" du commerce des écorces du mimosa (arbre méditerranéen), qui servent comme tanin dans la transformation des peaux.

"Trois commerçants au Maroc détiennent ce marché. Ils fixent comme bon leur semble le prix de ce produit" et un sac de 40 kilos est vendu actuellement à 80 dirhams (7,5 euros), déplore-t-il.

Le gouvernement entend cet appel à l'aide, rétorque à l'AFP le ministre de l'Artisanat, Abdessamad Qaiouh, qui évoque un plan de développement régional d'un montant de 41 millions de dirhams (4 millions d'euros) dont la tannerie Chouara, ainsi que deux autres petits tanneries de Fès, sont les bénéficiaires.

"Nous voulons préserver ce bijou, en améliorant sa mise à niveau, l'hygiène et la sécurité", assure-t-il.

Le Maroc est connu de longue date pour son expérience en matière de transformation du cuir, grâce au savoir-faire de sa main d'oeuvre.

Cette industrie est dotée de filières diversifiées comme les tanneries, la maroquinerie --qui tire son nom de celui du pays--, les vêtements en cuir et les chaussures. Elle joue un rôle important dans l'artisanat en assurant 7% des emplois nationaux et 4,5% des exportations industrielles du royaume, selon des statistiques officielles.

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