Le 18 décembre 2010, samedi
快晴。
アンドレさんのおかげで庭の整備がすすんでいる。マイースの粉が上がったそうで、賃金も上げてくれと申し込まれた。5ドルねぇ。考えましょう。来週はクリスマス。金曜日で仕事はお仕舞。25日は祭日である。
コート・ジボワールの情勢は、結局前大統領バグボが降参しなければならないようだ。軍隊も今のところバグボについている。しかし、コート・ジボワールはCFA通貨圏である。以前はフランス・フラン、現在はユーロが価値を保障している。西アフリカ諸国中央銀行(BCEAO、本店ダカール、セネガル)が発券銀行。とすれば、欧州を敵に回したバグボはやがて金がなくなる。12月の軍人を含めて役人の給与は誰が払うのか。バグボは払えない。これは彼にとって致命的であろう。はやく投降して、野に下るか、ウアタラ新大統領にとりいって、副大統領におさまるかせざるをえないだろう。しかし、それは既に時遅しかもしれない。
「マゼンベ」敗退。決勝戦で「インテル・ミラン」に3-0で敗れた。「インテル」は流石としかいいようがない。世界トップの貫禄であった。欧州には「レアル・マドリ」や「マンチェスタ」、「サン・ジェルマン」等々、世界中からスターを集めたクラブがひしめいている。5-0なんてことにならなかっただけ名誉の戦いだったかもしれない。「ご苦労様、マゼンベ」。しかし、「マゼンベ」に向上心を植えつけたのは、オーナーにしてカタンガ州知事、大資産家のモイーズの功績である。モイーズなくして今日の「マゼンベ」はない。彼の経営手腕の確かさである。
フォレスト・グループというのがある。ルブンバシの国立博物館の側にオーナー、ジョルジュ・フォレストの広大な家がある。RDCコンゴでも最大規模のグループである。土木会社が中心だったが、多角化を始めている。海外企業との提携もしている。韓国とエネルギー部門、ドイツとセメント部門、ベルギーと航空部門といった具合である。
韓国とは、カタンガ州の2つのダムの再建である。1億ドルのプロジェクト。発電能力10万メガワット。ダム建設にはセメントが必要だ。今年9月ドイツのハイデルベルヒ・セメントと提携した(本誌既報)。セメントは自国生産していたが、現在は主としてザンビアのカッパ・ベルト州から輸入している。フォレストはキンシャサの東のば・コンゴおよびカタンガ州でセメント生産をする。これも再建である。航空部門はコロンゴ航空Korongo Airlinesの設立である。ベルギーと間接的にドイツのルフトハンザと提携。来年2月には第一便が就航。ルブンバシと地方都市を結び、南ア線にも進出予定。
多角化の背景には、鉱山部門での収入源がある。カタンガ・マイニング社に資本参加しているが、フォレストは増資に応じなかった。
カタンガ州の道路工事をほぼ独占していたフォレスト社であるが、中国その他の企業との競争に晒されるようになり、鉱山部門(精錬を含む)に参入したが、さらに豊富な資本を利用して多角化を図るようになってきた。(画像はオーナー、ジョルジュ・フォレスト、70歳)。
僕は日本企業のパートナーとして考えたこともあったが、今はモイーズの方が相応しいと考えている。
Forrest prospecte d'autres filons
Après avoir réduit ses ambitions dans l’extraction de minerais, le géant congolais George Forrest International revoit sa stratégie. Énergie, ciment, aérien… Il multiplie les partenariats pour diversifier ses activités.
Des Coréens sur l’énergie, des Allemands dans le ciment et des Belges pour l’aérien. À 70 ans, George Forrest se risque au jeu des alliances internationales. « Après avoir pris des coups dans le secteur minier du fait de la crise, j’ai décidé de diversifier mes activités. Mais comme nous ne sommes pas en Bourse, je dois solliciter les banques et nouer des partenariats pour réunir les moyens financiers et l’expertise nécessaires », explique le tout-puissant président du premier groupe privé en RDC, qui emploie 15 000 personnes principalement dans le génie civil et le BTP (Entreprise générale Malta Forrest) et les cimenteries (Cilu, Interlacs et Cimenkat).
Ainsi, grâce à l’appui du groupe hydroélectrique coréen K-Water, 100 millions de dollars (environ 77 millions d’euros) vont être mobilisés pour réhabiliter deux barrages dans le Katanga, à Koni et Mwadingusha. Dans un pays devenu le champion toutes catégories du délestage – mais dont le potentiel est estimé à 100 000 mégawatts (MW) pour une puissance installée évaluée à 2 500 MW –, cet axe de développement est frappé au coin du bon sens. Il offre également de belles perspectives, pour peu que le projet hydroélectrique du Grand Inga, dans le Bas-Congo, finisse par aboutir.
Et pour construire des barrages, il est préférable d’avoir du ciment ! En septembre, Forrest et le troisième producteur mondial, l’allemand Heidelberg Cement, ont conclu un accord de partenariat. Dans le Bas-Congo, la Cimenterie de Lukala (Cilu, détenue à 55 % par Heidelberg Cement, à 30 % par George Forrest International et à 15 % par l’État) doit multiplier par trois sa production. Il est également prévu de relancer les deux cimenteries d’Interlacs (dans le Katanga et le Sud-Kivu) et la Cimenterie du Katanga (Cimenkat), détenue par l’entreprise publique Gécamines.
Quant à la nouvelle compagnie aérienne, Korongo Airlines (49,5 % pour George Forrest International, 50,5 % pour Brussels Airlines-Lufthansa), les premiers vols sont annoncés pour février 2011. Trois appareils en leasing (le robuste Boeing 737 et deux BAE 146) sont prêts à décoller, le personnel congolais suit actuellement des formations et un hangar est en cours de construction à Lubumbashi. Montant de l’investissement initial : 10 millions d’euros. Objectifs : relier les principales villes du pays, pousser jusqu’à Johannesburg et assurer le hub à Kinshasa avec les deux partenaires européens.
Katanga Mining lui échappe
En ce qui concerne les mines, les ambitions ont été en revanche singulièrement revues à la baisse. Le groupe détenait 24,5 % de Katanga Mining, mais la fusion des deux « pactoles » géologiques de Kamoto et de Kov, près de Kolwezi, aura été fatale à Forrest. Le mariage avec le groupe Nikanor puis le rachat par Glencore, le géant suisse du négoce, ont conduit à sa dilution progressive dans le capital. Aujourd’hui, le « vice-roi du Congo » ne détient plus que 3 % de l’ensemble, dont le potentiel de production annuelle est de 400 000 tonnes de cuivre et 40 000 t de cobalt. Une belle machine à cash qui échappe à l’homme d’affaires, ramené avec ses grosses pelleteuses au rang de sous-traitant pour la « découverture » de la mine. « Avec la crise financière et la chute des cours, les levées de fonds ont été rendues difficiles, justifie George Forrest. J’ai donc préféré ne pas participer aux augmentations de capital. »
C’est une explication. Forrest est tombé sur plus costaud que lui et a préféré botter en touche. « Il a aussi été confronté à un autre opérateur devenu plus puissant, l’Israélien Dan Gertler, qui dispose de ses entrées à Kinshasa », analyse un spécialiste des questions minières. « La revisitation des contrats miniers [processus engagé en 2007 par Kinshasa, qui a conduit à 26 renégociations et à la résiliation de l’accord avec le groupe canadien First Quantum, NDLR] a refroidi bon nombre d’organismes financiers », admet Forrest, qui déplore, non sans une dose de courage, « les interférences », dans les affaires privées, d’individus qui gravitent autour de l’appareil d’État. Aujourd’hui, le groupe belgo-congolais (dirigé depuis janvier à Lubumbashi par le fils aîné, Malta Forrest, 38 ans) n’exploite plus que la mine de cobalt de Luiswishi (plus de 10 % de la production mondiale) et la Société pour le traitement du terril de Lubumbashi (STL).
Quelques couacs
Autre déconvenue dans le secteur bancaire, avec le rachat (68 % des parts), en décembre 2009, de la Banque commerciale du Congo (BCDC, qui était détenue par BNP Paribas) via la Belgolaise (filiale de Fortis). « Nous voulons en faire une banque régionale et industrielle », assure George Forrest. Problème : l’État reste actionnaire et les discussions sur l’agrément nécessaire pour une augmentation de capital sont laborieuses.
Malgré ces couacs, le patriarche organise la suite, depuis la Belgique, en travaillant à la création d’un holding pour réunir l’ensemble des actifs avant une éventuelle entrée en Bourse. À Bruxelles, l’angle de vue est plus large. Cette distance permet aussi de prendre du champ et d’élaborer un plaidoyer pour l’Afrique (voir interview). Une nouvelle carrière pour le professeur Forrest ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire