08 avril 2013

4月8日 女児の割礼 Elle accepte de se faire exciser pour avoir le droit d'aller à l'école


Le lundi 8 avril 2013
6時、快晴、23℃、60%。
チーコちゃんの誕生日。彼女は満3歳になった。
Tchico a 3 ans
Bon anniversaire, Tchico !

チュニジアでバイアグラが売れている。すでにジェネリック(後発医薬品)がチュニジアで作られている。ファイザー製品とジェネリックと両方あわせて15万錠が毎月消費されているのだそうだ。チュニジアがバイアグラを自由化したのはやっと去年9月のこと。性科学者シェリフ博士によれば、半分は25歳から40歳の男性が飲んでいるという。通常なら全く飲む必要のない年齢層だ。チュニジアの男性に特にEDが多いとは思われない。興味本位の消費と考えられる。当局は爆発的な売れ行きに三番目のジェネリックの会社に製造許可をだした。

ウクライナ発の女権運動家団体Femenが世界各地に飛火している。チュニジアのアミナさんがfacebookに『Femina Tnisia』を作りトップレス画像を出したことから厳格なイスラム信者(サラフィスト)から攻撃を受け身を隠している。アミナさんに共感してフランスFemenの同志たちが、パリの大回教寺院前でトップレスになって抗議をした(43日)。フランスでは今更トップレスになったところで誰も驚きはしない。南仏の海岸ではごく普通にトップレスである。街中でトップレスというのは流石にいないがウクライナやましてやアラブ世界でのトップレスとは違う。

アフリカには50カ国以上の国がある。そのうち女性の割礼(女性性器切断)を禁止している国はまだ20カ国に過ぎない。ケニアでもやっと2011年女児の割礼禁止を法律化した。
カケニャ・ンタイヤさんは12歳のときに父親と交渉、中学校に行かせてくれることを条件に割礼を受け入れた。彼女はその後米国の大学を出た。地方の村社会では因習を守らないと親が辱めを受ける。だから少女たちは仕方なしに父親の意向を受容するのである。
カケニャさんは今ケニアに帰り、学校教育を通して女性の権利を訴える運動家になっている。彼女による両親たちへの「啓蒙」のお陰で100人以上の女児が不当な割礼を免れた。
RDCコンゴでは、南アやジンバブウェ、ザンビアなどと違って、男子の割礼はキリスト教徒でも普通に行われている。しかし、女児の割礼excisionは一般的ではない。文化の相違である。
カケニャ・ンタイヤさんはマサイ民族の女性である

Kenya: the girl who demanded school
Kakenya Ntaiya's father agreed to let her go to high school if she submitted to female 'circumcision'. This is her story
Guardian, Wednesday 3 April 2013

When she was 12, Kakenya Ntaiya made a deal with her father: she would undergo the Maasai rite of passage of female circumcision if he would let her go to high school. If she had run away Ntaiya's father would have been shamed in his village, so he agreed to her terms and the ceremony went ahead.

In a moving talk at TedxMidAtlantic, Ntaiya describes how she went on to study in America, where she learned that what had happened to her and her sisters was known as female genital mutilation, and that it was illegal in Kenya.

According to the World Health Organisation: "Female genital mutilation is ... a violation of the human rights of girls and women. It reflects deep-rooted inequality between the sexes, and constitutes an extreme form of discrimination against women. It is nearly always carried out on minors and is a violation of the rights of children. The practice also violates a person's rights to health, security and physical integrity, the right to be free from torture and cruel, inhuman or degrading treatment, and the right to life when the procedure results in death."

Ntaiya returned home to work with village elders to build a school for girls in her community. By refusing to accept the continued oppression of women in her Maasai village, Ntaiya has changed the lives of 125 other young girls – so far.
(以下はSlate Afrique仏語版)

Elle accepte de se faire exciser pour avoir le droit d'aller à l'école
L'histoire d'un étrange deal entre une fille de 12 ans et son père.
Kakenya Ntaiya avait à peine 12 ans quand elle a fait un pacte avec son père: elle acceptait de subir le rite maasai de l'excision, s' il s'engageait à la laisser partir à l'école secondaire. Ne pouvant supporter l'affront de voir sa fille fuir le village, il consent à sa requête. Plusieurs décennies plus tard, Kakenya Ntaiya ne blâme pas son père. Elle explique qu'il a réagi comme l'aurait fait un autre père de sa génération.

Le quotidien britannique The Guardian relaie l'histoire de la jeune femme, qui, plusieurs années plus tard, raconte son parcours devant un parterre réceptif et ému. Elle décrit comment elle a poursuivi ses études en Amérique. Elle a alors appris que ce qui était arrivé à ses sœurs et à elle était connue sous le nom de «mutilation génitale féminine», et que sa pratique était illégale au Kenya.

Le Parlement kényan a voté une loi interdisant l’usage des mutilations féminines en 2011. Il devenait ainsi le 20e Etat africain à pénaliser ces pratiques. La législation couplée d'un volontarisme remarquée de l'ex-Première dame du Kenya, Lucy Kibaki, a entraîné un recul des mutilations génitales dans le pays. Malgré l'interdiction, cette pratique demeure ancrée dans la société. Déroger à l'excision est presque considéré comme un acte de bravoure. Pour preuve, le témoignage d'un père kényan qui a accepté de laisser partir sa fille à Nairobi pour la préserver de la tradition.

«Ici, les femmes sont comme une propriété. On les excise et on les marie, parfois dès l'âge de 10 ans, témoigne-t-il. Il savait que sa fille, à 16 ans, n'avait plus beaucoup de temps avant de devoir subir ce rituel, contre sa volonté. Elle m'a supplié de la soutenir et de la protéger. C'était une décision difficile, mais j'ai accepté. Je l'ai envoyée vivre avec une amie à Nairobi.»
L'Organisation mondiale de la Santé le répète chaque année: 
«La mutilation génitale féminine est ... une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes. Il reflète une profonde inégalité entre les sexes, et constitue une forme extrême de discrimination contre les femmes Elle est presque toujours.. pratiquées sur des mineures et constituent une violation des droits des enfants.»
Ntaiya dit être retournée dans son pays, au Kenya. Elle lutte et travaille avec les aînés du village pour construire une école pour les filles de sa communauté. Parce qu'elle refuse que l'oppression des femmes se perpétue à travers cette pratique, elle a réussi à changer la vie d'une centaine de jeunes filles.

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