09 mars 2013

3月9日 南ア、ルイボス茶防衛 Afrique du Sud: la défense du thé rouge rooibos, une affaire d'Etat


Le samedi 9 mars 2013
7時、雨、25℃、70%。8時、晴れ。13時、雷雨。

裏庭のバナナの成長が面白い。バナナがどうやってできるのか近くで見たことがない。成長記録をカメラにおさめて時折公開することにしたい。
画像で下がバナナの房の
順番としては一番上になる
「枝」が曲がってこうなる。
この花の受粉が終わるころ
また下(実は上)に花が咲くようだ。
花にミツバチがよってくる
右上も花だ。

RDCコンゴ東部北キヴ州の和平が複雑になってきた。というのはM23の内部が割れたからだ。政治局の責任者だったルニガJean-Marie Runiga氏が解任されてM23の前身の創設者ンタガンダBosco Ntaganda将軍のもとに馳せ参じたことは既に書いた。ルニガ氏の後任にビシムワBertrand Bisimwa氏が決まった。ビシムワ氏はM23のスポークスマンだった。
ところがルニガ氏は解任を全く認めていない。カンパラの和平会議でM23を代表していたルコゴザFrançois Rucogoza氏はルニガ氏とンタガンダ将軍側を正統M23として支持している。ウガンダ政府もルニガ=ンタガンダ派に同調しているらしい。こうなるとキンシャサ政府としては誰と交渉していいのかわからない。

RDCコンゴの乳幼児死亡率は世界第3位だそうだ。コンゴ厚生省にNPO「ワールド・ビジョン」が協力して調査したところ、学齢期(5歳)に達するまでに死亡した乳幼児数は54万人に上ることがわかった。なかでもマニエマ州、カタンガ州、南キヴ州が最悪で、首都キンシャサは11州中で最も乳幼児死亡率が低かった。「ワールド・ビジョン」によるとRDCコンゴでは1000人に158名の乳幼児が死亡。その原因はマラリア、肺炎、下痢、麻疹、栄養失調だそうである。
キンシャサ州の死亡率が低いのは、キンシャサ州は首都特別区州で都会だからに過ぎない。都会と地方を分けて考えると、地方が圧倒的に衛生状態も悪く、治療施設(病院など)が乏しいから死亡率が高くなる。

南アフリカに特殊な茶がある。ルイボス茶である。ケープタウンの北部の丘陵地帯に産する。一日の温度差が30度以上あるような土地で世界でもここにしか自生しない茶である。
ルイボス茶は健康茶として、テインがなく、酸化防止効果即ち老化防止効果があるらしい。南アの輸出額からいえばマイナーだが、ルイボス地方としては重要な産品で、南アにしかないという意味では南ア政府も重視する茶である。
ところが、フランスのある投資会社が「ルイボス・カンパニー」、「メゾン・ド・ルイボス」など「ルイボスrooibos」という名前をフランスの国家機関である「知的所有権協会INPI」に名称登録してしまった。
これまで南アにはルイボス茶の産地としての保護、検査、管理体制が全くない。フランスには伝統的にワインの産地ごとにappellation contrôlée が確立している。ルイボス茶は偽物が出てきても守る手段がなかった。
そこにフランスのINPI登録で、少なくともフランスでは「ルイボス」を名乗れない危険性がでてきた。
南アは産地だけでなく中央政府も一緒になって「ルイボス」が伝統的名称であり、フランスの会社が名称登録する遥か以前から歴史的に使われてきてる名称として防衛する方針をたてた。
南アとしては「ルイボス」に名称認可管理システムを早急に作らねばなるまい。南アも英国流で慣習法の世界にあるのかもしれないが、ここでは書かれた法律が必要と僕も思う。
リプトンからもルイボス茶がでている

Afrique du Sud: la défense du thé rouge rooibos, une affaire d'Etat
Slate Afrique avec l'AFP

Les autorités sud-africaines ont juré de défendre le rooibos, un thé rouge unique au pays, qui, selon elles, est menacé par la volonté d'une entreprise française de déposer son nom, une démarche qui compliquerait l'exportation vers la France de cette spécialité très locale.

ルイボス茶
L'affaire a éclaté quand Compagnie de Trucy, une société d'investissement basée à Paris, a demandé à l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) français de déposer douze marques contenant le mot "rooibos" ou "rooibos tea" (en anglais), comme "The Rooibos Company", "Compagnie européenne du rooibos", "La maison du rooibos", etc.

De quoi inquiéter sérieusement les producteurs: "Personne d'autre ne pourra appeler le rooibos par son nom en France" à moins de payer des royalties à la firme française, se désole Snoekie Snyman, coordinatrice du Conseil du rooibos sud-africain.

"Qu'une compagnie veuille l'utiliser (le rooibos) comme une marque déposée à l'étranger et toucher des royalties est franchement inacceptable", s'est emporté le ministre du Commerce Rob Davies.

"C'est une cause que nous allons défendre" coûte que coûte, a-t-il ajouté devant un récent congrès sur la propriété intellectuelle.

Couramment appelé "thé rouge", le rooibos est une plante qui ne contient pas de théine. Il donne en infusion une boisson agréable, légèrement sucrée, renommée pour ses bienfaits pour la santé.

Il ne pousse que dans le Cederberg, dans l'arrière-pays du Cap. Le chiffre d'affaires de la filière n'est pas énorme, de l'ordre de 500 millions de rands par an (42 millions d'euros), dont 45% partent à l'exportation. Mais le pays y est très attaché, comme au biltong (viande séchée) ou à l'agneau du Karoo (le vaste plateau aride du sud-ouest du pays).

Compagnie de Trucy n'a pas spécifiquement voulu déposer le mot "rooibos" lui-même. Mais c'est tout comme pour Claire Neirac, juriste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

"Si on emploie le mot rooibos, ça fait concurrence aux marques +Le comptoir du rooibos+, +Le palais du rooibos+, etc. (...) Tout ce qui contiendrait le mot rooibos serait contrefaisant parce que trop proche de ces marques", explique-t-elle.

La compagnie américaine Burke International avait déjà tenté d'enregistrer le nom aux Etats-Unis en 1994, exigeant des royalties des importateurs, mais elle avait été contrainte à faire marche arrière onze ans plus tard au terme d'une longue bataille judiciaire.

Pour être protégé à l'étranger, un produit doit déjà l'être dans son propre pays. Or, l'Afrique du Sud ne connaît pas les appellations d'origine contrôlées, ce qui complique la donne pour les producteurs de rooibos.

Mais il n'y pas pas de danger, assure Jean-Michel Flu, le directeur des marques à l'INPI: "La position de l'INPI, c'est que nous considérons que le terme +rooibos+ n'est pas distinctif, et que personne ne peut se l'approprier."

Concrètement, le thé rouge sud-africain est selon lui assez connu pour qu'on ne puisse pas entraver sa commercialisation. L'INPI, qui a enregistré huit des douze marques proposées par Compagnie de Trucy, a quand même retoqué les appellations "Rooibos Tea" et "South African Rooibos".

"Il y a une trentaine de marques avec le terme +rooibos+, dont certaines sont très anciennes", relève d'ailleurs M. Flu. Y compris le mot "Rooibos" associé à un logo représentant une tasse qui fume, déposé en 2005 par Rooibos Limited, une ancienne coopérative qui écoule environ 70% de la production mondiale.

"Je ne vois pas bien où est le débat", s'interroge Matthias Leridon, le président de Compagnie de Trucy, qui entend créer une marque de luxe commercialisant notamment du rooibos fournis par des petits producteurs.

"Nous avons pleinement conscience que le terme rooibos présente un caractère générique, usuel et nécessaire à la désignation de cette variété de plante", a-t-il écrit dans un courrier au ministre Rob Davies dont l'AFP a obtenu copie.

Selon des professionnels du secteur, des producteurs sud-africains seraient à l'origine de la polémique, afin d'accélérer le processus de reconnaissance d'une appellation d'origine contrôlée (ou protégée) pour le rooibos.

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