17 mai 2013

5月17日 マサイ女性が立ち上がる KENYA: Le défi d’être une femme masaï



Le vendredi 17 mai 2013
7時、快晴、2257.5

これから空港に出迎えにでる。日本からサイゴン経由、若い友人が到着する。ルブンバシまで来てくれることがどんなに有難いことか。家に泊まってもらう。

昨日木曜日スイスから電話をもらった。依頼事項を一昨日既に実行した旨の電話であった。但し、スイスのことであるから盗聴などを避けるために具体的なことは一切電話でもメイルでも言わない。それでいい。
これで何とか10月末一時帰国できるようになるだろう。

マサイ人が家畜の売買の決済を携帯電話を使ってするという広告があった。実際にそんな取引が可能かどうかは知らない。しかし、携帯電話はケニアやタンザニアのマサイ人の村々でも確実に普及している。
マサイ人の間では女性の地位が低く見られている。マサイの女性は家畜を所有することができないし、商売をすることも禁止、教育の機会にも恵まれていない。マサイの男性にとってはそれが「伝統」である。「女は家庭を守り、畑を耕す」のが役割と決まっていた。「女性に教育はいらない」という男性社会の一方的犠牲者がマサイの女性である。
男性は都会に出て性病とくにエイズをもらって村に帰る。村の女性は情報に接する機会がなかったから予防方法を知らない。ここでも一方的に犠牲者になっていた。
背景に勿論国際的賃金格差が存在し、世界のどこの片隅にも貨幣経済が浸透し、またグローバリスムの波が押し寄せていることがある。しかし、マサイ社会にも大きな変化が起きている。スペインの製靴メーカー「ピコリノスPikolinos」がマサイの村で下請け作業を始めた。サンダルの初期工程をマサイの女性が担うことになったのである。縫製だから女性の仕事だ。この仕事を請け負うようになって、女性に収入があるようになった。これが革命である。家庭にお金をいれるようになった女性が他の権利を主張できるようになった。女児に教育を受けさせられるようになる。男性による支配から脱却可能になった。
ケニアにしてもタンザニアにしても憲法上は男女平等である。しかし、マサイ人に限らず、とくに地方では憲法はあってなきが如しだ。村の掟の方がずっと生活に結びついている。女性が選挙権を得るのは、恒久平和が売り物のスイスでも第二次世界戦争があって、戦争中に女性が現場労働で活躍したからである。
サハラのトアレグ人のことでも書いたが、マサイ人もまた普通の人々になっていくのは避けられない。アフリカ人から理科系のノーベル賞を受賞したひとはまだいないが、いつかコンゴ人のノーベル医学賞や物理学賞受賞者がでるようにならなければならないと僕は思う。
マサイ人女性
マサイの人は背が高くスラリとしている
衣装も特色がある
だが、それも祭や儀式のときだけになるかもしれない

KENYA: Le défi d’être une femme masaï
By Joan Erakit
NATIONS UNIES, 15 mai (IPS) – La tribu masaï du Kenya et de la Tanzanie a longtemps été une lanterne de la culture traditionnelle pour beaucoup d'Africains – et pour les Occidentaux en safari à travers Maasai Mara, Samburu ou Amboseli, un visage familier.

Mis à part la familiarité et les voyages, cette tribu est confrontée aux mêmes nombreux obstacles sur la voie du développement que toute autre communauté marginalisée dans le monde.
William Kikanae, chef de la communauté de son village masaï à Maasai Mara, s’est récemment entretenu avec IPS à New York lors du lancement par Pikolinos, une marque de chaussures espagnole, d'une initiative visant à fournir des opportunités économiques aux femmes des tribus locales.
"D'abord, je sais personnellement que les femmes constituent la partie la plus importante de la famille", a déclaré Kikanae à IPS. "(Mais) pour les Masaïs, les femmes ne sont pas importantes. Elles n'ont pas le pouvoir comme les hommes".
En tant que directeur de l’Association pour le développement, le commerce alternatif et le microcrédit (ADCAM) au Kenya, Kikanae travaille avec des marques à l’étranger comme Pikolinos pour développer des projets qui permettent aux femmes de sa communauté de gagner de l'argent.
Grâce au Projet masaï, les femmes locales brodent des sandales qui sont ensuite envoyées en Espagne pour la finition et vendues partout dans le monde, avec les bénéfices qui reviennent dans des projets de développement communautaire tels que des écoles, centres de santé et des logements.
"Avant, les hommes de ma communauté pensaient que je soutenais les femmes à avoir plus de pouvoir qu'eux", a indiqué Kikanae au sujet du Projet masaï.
"Nous n'irons contre personne. Je peux dire maintenant que même nos politiciens sont fiers de ce projet", a ajouté Kikanae.
Des intermédiaires selon une femme responsable du gouvernement et médecin, originaire de la tribu masaï, qui a requis l’anonymat, soutenir les femmes et les propulser à l'avant-garde du développement est une façon significative de réaliser le changement chez les Masaïs.
"Les femmes ne peuvent pas posséder le bétail qu'elles surveillent, mais si elles sont instruites, ces choses changeront. Cependant, tout n'est pas perdu pour celles qui ne sont pas allées à l'école. Si elles sont autorisées par leurs hommes à faire le commerce du lait, des objets d'art, elles peuvent générer des revenus pour leurs familles", a souligné à IPS cette responsable kényane.
Les communautés pauvres sont toujours victimes d'exploitation et de désinformation lorsqu’il s'agit d'aide, alors quand une tribu comme les Masaïs entre en partenariat avec une organisation à l’étranger, il est naturel que le scepticisme apparaisse.
"Je pense que le problème ici vient des intermédiaires. Ce sont des gars qui sont censés relier la communauté avec 'ceux qui apportent l’aide'. Ces personnes profiteront de l’occasion pour exploiter la communauté afin de réaliser leur propre ambition, avec une très petite partie de l'aide qui parvient aux bénéficiaires", a expliqué la responsable à IPS.
"Puisque l'éducation a connu du retard, les quelques personnes instruites ont profité de l'ignorance de la majorité pour leur propre avantage. Donc, en un mot, le villageois ordinaire peut ne pas être capable de distinguer cela".
Des devoirs à la lumière du feu. Les femmes masaï sont à peine dans un déni quand il s'agit de leur non accès à l'éducation. Elles comprennent que plus il y a des gens instruits au sein de leur communauté, moins elles seront victimes d'exploitation.
Mais les vieilles habitudes persistent. Dans beaucoup de villages africains, c’est un fait bien connu que ce n'est que lorsqu’une jeune fille est rendue inutile à sa famille – pas disposée à se marier jeune, réticente à effectuer des tâches et travaux ménagers, ou à aller creuser dans le jardin – qu’elle serait envoyée à l'école pour étudier. Cela a provoqué une division et maintenu l’éducation inaccessible à celles qui la désiraient.
Une question de tradition par rapport à la modernisation est encore visible aujourd'hui.
En outre, l'absence de besoins fondamentaux à la maison comme l'électricité ou le transport à l'école entrave considérablement les performances d'un élève des zones rurales. La responsable indiqué à IPS: "Vous pouvez imaginer (des élèves en train) d’essayer de faire des devoirs de maison à la lumière du feu ou de parcourir de longues distances à pied pour aller et revenir de l'école".
Laisser les femmes dirigerDu point de vue d’un étranger, il peut sembler que les femmes masaï n’ont pas de chance, depuis l'absence de services de santé – en particulier concernant la santé maternelle où beaucoup de femmes continuent de mourir pendant l'accouchement – jusqu’à la propagation du VIH/SIDA, un sujet dont la plupart ne se sentent pas à l'aise de parler.
"Les hommes vont vendre des vaches ou travailler dans les villes, ont des relations avec les citadines et amènent le virus à la maison", a indiqué la responsable. "Les femmes n'ont pas entendu parler de préservatif ou de négociation pour des rapports sexuels protégés".
Comme dans d'autres sociétés à travers le monde, la propagation du VIH/SIDA est directement liée à l'éducation, et lorsque les enfants ne reçoivent pas d'informations sur la santé sexuelle, le cycle perpétuel de la maladie continue.
En plus de ces préoccupations, il y a le problème croissant de déplacement.
"De grandes étendues du Maasialand sont vendues par les hommes, parfois à l'insu de leurs épouses. De Kitengela à Namanga, sur la frontière, cela se passe. Ces terres sont achetées par d'autres communautés et bientôt, les Masaïs seront dans des zones reculées extrêmement difficiles d’accès. Le leadership actuel est trop myope pour voir cette catastrophe se dessiner", a ajouté la responsable.
Interrogée sur ce qu’il faut pour faciliter le développement chez les Masaïs, la responsable a déclaré: "Il faut un bon leadership pour guider ce processus afin qu'il n'y ait aucune exploitation".
Avec l'éducation et un bon leadership, les obstacles auxquels la tribu est confrontée sont lentement abordés. Une à une, les femmes masaï sont plus susceptibles de réévaluer les besoins de leurs familles entières et de la communauté environnante, tout en travaillant ensemble avec des organisations locales et internationales pour opérer un changement mesurable, a-t-elle dit.

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