Le lundi 7 mai 2012
快晴。7時、22℃、55%。
電力会社Snelで一か月分の料金を払った。近々料金はメータによって使用量に応じて払うようになるという。本当か。それなら節約するようにしなくちゃ。つけっぱなしの電気やヒータがあるから。でもいつメータになるのか甚だ疑わしい。
トンブクツの聖廟 |
「マグレブ・イスラム・アルカイダ(アクミAqmi)」がマリの旧都トンブクツTombouctouの霊廟を破壊した。トンブクツはニジェール河をバマコ(マリの首都)から1000km遡ったマリ北部の聖都である。イスラム大学がありイスラム布教のアフリカにおける中心地であった。イスラム勢力がユダヤ人墓地を破壊することは近年よくあることだが、同じイスラムの霊廟を破壊するとは極端である。トンブクツはその特殊な建築のため観光地化し、霊廟もユネスコの世界遺産に指定されている。そうした傾向にアクミが反発したのか。何れにせよ、文化破壊をする行為は運動の自殺行為である。
トンブクツは3月22日のクーデタ以来、アクミとアンサル・ディヌに占領されている。アンサル・ディヌはマリ北部のイスラム急進派軍事勢力。
Mali: Tombouctou sous
le choc après la profanation d'un mausolée par Aqmi
De Serge DANIEL (AFP)
BAMAKO — Tombouctou,
ville mythique du nord malien, est sous le choc après la profanation par des
membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du mausolée d'un saint musulman
de la cité inscrite au patrimoine de l'Unesco, un "acte inqualifiable"
selon les autorités maliennes.
Vendredi, des
"gens d'Aqmi, appuyés par (le groupe armé islamiste) Ansar Dine, ont
détruit le mausolée du saint Sidi (Mahmoud Ben) Amar. Ils ont brûlé le
mausolée", a déclaré samedi à l'AFP sous couvert d'anonymat l'un des
adjoints au maire de Tombouctou.
La ville de 30.000
habitants est contrôlée, comme tout le nord Mali, par Aqmi et Ansar Dine depuis
le coup d'Etat du 22 mars à Bamako mené par des putschistes qui ont remis
depuis le pouvoir aux civils.
"Ils ont promis
de détruire d'autres mausolées. Tombouctou est sous le choc. Maintenant ils
veulent prendre et détruire d'autres mausolées et des manuscrits", a
ajouté la même source.
Dans un communiqué lu
samedi à la télévision nationale, le gouvernement malien de transition a dit avoir
"appris avec indignation la profanation d'un mausolée perpétrée par des
individus sans foi ni loi".
Le gouvernement a
condamné "avec la dernière énergie cet acte inqualifiable qui foule au
pied les préceptes de l'islam, religion de tolérance, et le respect de la
dignité humaine", selon le communiqué.
"J'ai vu la tombe
profanée. C'est très grave", a déclaré à l'AFP un journaliste local sur
place.
Selon une source
hospitalière à Tombouctou, quatre islamistes auteurs présumés de la profanation
sont "mystérieusement morts" à l'hôpital où ils avaient été admis
après être tombés malades.
"La cité des 333
saints"
Située à la lisière du
Sahara à un millier de km au nord de Bamako, Tombouctou, surnommée "la
cité des 333 saints" ou plus banalement "la perle du désert",
est inscrite au patrimoine mondial par l'Unesco depuis 1988.
Fondée entre le XIe et
le XIIe siècle, selon les documents, par des tribus touareg, la ville a été un
grand centre intellectuel de l'islam et une ancienne cité marchande prospère
des caravanes.
Ses trois grandes
mosquées, mais surtout des dizaines de milliers de manuscrits -dont certains
datent de l'ère pré-islamique- témoignent de cette splendeur passée et de son
âge d'or au XVIe siècle.
Outre les mosquées, le
site classé compte "16 cimetières et mausolées qui étaient des composantes
essentielles du système religieux dans la mesure où, selon la croyance
populaire, ils étaient le rempart qui protégeait la ville de tous les
dangers", indique l'Unesco sur son site internet.
L'Unesco a récemment
exprimé sa préoccupation et appelé "les factions belligérantes à respecter
le patrimoine" du pays, dont le nord est désormais passé sous le coupe
d'Aqmi et d'Ansar Dine.
Le directeur de
l'Institut fondamental d'Afrique noire (Ifan) à Dakar, Hamady Bocoum, s'était
lui aussi alarmé des "risques sérieux" concernant les manuscrits,
objets de "tous les trafics", et il redoutait "que des
destructions" soient commises "par les nouveaux arrivants".
Les manuscrits sont
pour la plupart écrits en arabe ou en peul, par des savants originaires de
l'ancien empire du Mali. Ces textes parlent d'islam, mais aussi d'histoire,
d'astronomie, de musique, de botanique, de généalogie, d'anatomie...
Autant de domaines
généralement méprisés, voire considérés comme "impies" par Al-Qaïda
et ses affidés jihadistes.
La profanation du
mausolée de Tombouctou par les nouveaux maîtres de la ville rappelle le sort
fragile d'oeuvres appartenant au patrimoine mondial, comme celui des Bouddhas
de Bamyan, dans le centre de l'Afghanistan, détruits en mars 2001 par les
talibans.
En Afrique de l'est,
les islamistes somaliens shebab ont détruit de nombreux mausolées de mystiques
soufis dont la mémoire était vénérée par les populations locales.
Copyright © 2012 AFP
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