08 octobre 2015

10月8日 エンリコ・マシアス「死ぬまでに故郷に帰りたい」 Enrico Macias veut retourner dans son Algérie natale avant la fin de sa vie

Le jeudi 8 octobre 2015
6時、快晴、2540

ネットが昨日1340分に契約が切れてしまった。予定は12日。YouTubeを見すぎたせいか。ボーナスが5日間あったが、それを有効に使えなかった。ネイルチェックとブログ更新だけなら2Gbで十分なのだが、2Gbという月契約がないので4Gbを契約している。もっと安くなるといいなぁ。欧米ではネット契約が安い。コンゴは貧乏な国なのに高いのは契約者が少ないからだろうが、GoogleFacebookに頑張ってもらってアフリカでも安くて速いネット環境が一日も早く提供されることを期待する。Orange社には失望だ。

暑くなるとアイス・コーヒーをつくる。いつもはインスタントコーヒーを溶かしていたが、今年はモカ・コーヒーを3Lのお湯に溶かしてフィルターで濾した。コーヒーの味は二の次で色つきの砂糖水をつくったことになるのかな。

世界最大規模の2万人をようする国連平和維持軍はRDCコンゴに駐留している。そのトップが交代する。現在今月末までドイツ人マーチン・コブラ―が就任している。フランス国営放送(RFI)によると後を襲う候補としてニジェール(首都ニアメイ)の元外務大臣で、現在ソマリア駐留アフリカ連合UAの平和維持軍(Amison)の責任者がママン・シディクMaman Sidikou氏が今週末にもバンキムン国連総長から指名を受けそうである。
Monuscoのトップは国連総長の特別任命になり、カビラ大統領にも直接物申す地位にある。そこにアフリカ人でフランス語圏のママン・シディク氏が就任すればなお一層コニュニケイションがとれるかもしれない。カビラ大統領は大統領選挙(来年11月末)を数年延期する作戦に出ており極めて微妙な立場にある。

エンリコ・マシアス(76歳)はフランスの歌手である。「エンリコ」とはいえ、スペインとは全く関係がない。強いて言えば、歌のスタイルがアンダルーシアということだろう。アルジェリアはコンスタンティーヌ生まれ。本名はガストン・グレナシアGaston Ghrenassia。しかし本名を知っている人はいない。
エンリコはユダヤ系だ。1962年アルジェリア独立以前、コンスタンティーヌにはユダヤ人が多く住んでいた。1961年にグレナシア一家はフランスに移住している。
何世紀にもわたってアラブ人とユダヤ人は共存してきた。アラブ人とともにマグレブに移動してきたのである。ユダヤ人は宗教上アラブ人が出来ない職業、たとえば金融を引き受けていたのである。
エンリコは死ぬまでに故郷コンスタンティーヌに帰りたいと望んでいる。しかし、政治がそれを許さない。エンリコが親イスラエルの歌(Le Grand Pardon)やイスラエル国歌を歌い、ジェルサレムで何回もコンサート公演をしている。そのことがアルジェリア政府の建前、反イスラエル政策に抵触しているのだ。外国人(フランス人)として入国ビザを申請すればアルジェリアに行けるかもしれない。しかし彼はそれを拒否する。エンリコは二重国籍なのだろう。だから査証なしでアルジェリアに帰りたいのだ。
エンリコ・マシアスはフランスでもアルジェリアでも人気歌手である。コンスタンティーヌに僕はRDCコンゴに来る前に2年半住んでいた。コンスタンティーヌの住民はエンリコのことをよく知っている。生家も僕に教えてくれた。エンリコを誇りに思っている。イスラエルの古都ばかりでなく、故郷アルジェリアを思う歌も歌っている。
涙ながらにJ’ai quité mon pays, j’ai quité ma maison,,,とギターを弾きながら歌うビデオがあった。
このビデオから既に15年がたっている。この年、アルジェリア各地でコンサートをする予定だったが直前にキャンセルされた。
僕は40年前にパリのオランピアでエンリコ・マシアスの歌をきいている。劇場内はアルジェリアそのものだった。
アルジェリア独立戦争は、まだ戦後処理ができていない。ハルキ(harkis、フランス側についたアルジェリア人)、カビリ―人種問題、ユダヤ人(アラボジュイフ)、すなわち「アルジェリアの子どもたちenfants d’Algérie」はフランスに、欧州に、カナダにいる。彼らが自由に故郷を訪れることができるようになることを切に望む次第だ。
エンリコ・マシアス
アズナブールの歳にはまだまだとはいうものの
なかりお歳をめしました
Enrico Macias veut retourner dans son Algérie natale avant la fin de sa vie
Slate Afrique

«Le fait de ne pas retourner en Algérie, ça me fait mal, toujours», confie le chanteur né à Constantine.
Enrico Macias, qui n'a plus mis les pieds en Algérie depuis son départ en famille en 1961, n'a pas renoncé à retourner un jour sur sa terre natale, qu'il raconte dans un livre autobiographique racontant son «deuil du pays perdu».

«Si Dieu me prête vie, j'y retournerai peut-être de mon vivant. Mais si je n'y retourne pas, je souhaite que mes enfants et mes petits-enfants y aillent pour voir où je suis né», explique à l'AFP le chanteur né il y a 77 ans à Constantine, ville qu'il a quittée pour venir s'installer en France un an avant l'indépendance de l'Algérie. L'interprète de «Adieu mon pays» n'a depuis jamais remis les pieds sur le sol algérien, les rares tentatives ayant échoué en raisons des tollés d'une partie de la classe politique algérienne lui reprochant son soutien à Israël.

En 2000, une tournée avait été annulée à la dernière minute. Ensuite, il n'avait pas pu se joindre à des délégations officielles lors de visite en Algérie de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy, comme il le rappelle dans son livre «L'envers du ciel bleu» (éditions du Cherche-Midi).

Sans visa

«Le fait de ne pas retourner en Algérie, ça me fait mal, toujours», confie le chanteur, qui n'attend pas «d'invitation officielle» mais rêve plutôt d'un «élan collectif» tout en formulant une condition: qu'il puisse y retourner «sans visa». «Comme j'ai un peu de dignité, je ne vais pas m'imposer de force. Mais certains me disent: "Qu'est-ce que ça te coûte de prendre un visa et d'y retourner?". Moi, je vais prendre un visa pour aller sur ma terre natale?», s'irrite-t-il.

«Mais c'est vrai que pour moi qui ai débuté la musique à Constantine, retourner là-bas avec toute l'expérience que j'ai maintenant, ce serait le plus beau jour de ma vie», poursuit le chanteur avec son accent marqué et un petit éclat dans le regard.

«Ce serait beau, ça permettrait de fermer une boucle dans ma carrière, dans ma vie...»

L'engagement politique c'est fini

Enrico Macias a quitté l'Algérie fin juillet 1961, quelques semaines après l'assassinat de Cheikh Raymond Leyris, son beau-père et mentor en musique arabo-andalouse.

«Si lui, le plus arabe des juifs, le plus pacifiste des juifs, les plus algérien des juifs, ne pouvait pas espérer vivre à Constantine, aucun juif ne pouvait plus y vivre», écrit-il dans un livre où il évoque aussi son envie: «finir (ses) jours en Israël» même si cela, précise-t-il, n'est pas encore un projet très concret. «Évidemment, j'ai une image un peu laï, laï, laï, un peu festive. Mais je voulais montrer dans ce livre la douleur que j'ai aussi en moi», dit Enrico Macias, au sujet de cet ouvrage écrit en collaboration avec le journaliste Bertrand Dicale.

Même sans retourner à Constantine, Enrico Macias continuera de faire vivre ses «racines» algériennes dans son prochain album, «Les Clefs», dont deux chansons ont été écrites sur des airs de chaabi, la musique populaire algérienne. La sortie, prévue en octobre, a été décalée à début 2016 à la suite d'une mauvaise chute du chanteur il y a quelques semaines qui s'est soldée par de multiples fractures du bras droit.

Sous l'objectif du photographe, il n'hésite toutefois à saisir une guitare posée dans un coin de son appartement parisien et jouer quelques notes pour montrer que ça va mieux.

Pour les concerts à venir, en Egypte, en Turquie, aux Etats-Unis puis en janvier à l'Olympia, «ça va aller...», assure l'ex-soutien de Nicolas Sarkozy qui préfère désormais parler de musique plutôt que de politique: «Je me suis aperçu que m'engager en politique, ça ne servait à rien. Ce que je veux, c'est être un témoin de mon temps et m'engager avec mon langage à moi: ma guitare, ma musique et ma voix...».


Slate Afrique avec AFP

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