27 juillet 2014

7月27日 昆虫食(アントモファジー) entomophagie

Le dimanche 27 juillet 2014
7時、快晴、1947.5

一月前に『Slate Afrique』の記事を引用、「市営墓地に学校や住宅が建っている」と書いた。ヨーロッパの他紙でも本件が報道されていた。
この墓地内の数十件軒の宅や学校が軍隊の手で7月取り壊された。ブルドーザーが来て家々を破壊していったのだという。軍隊は大統領命令だと言ったらしい。その真偽は定かではない。しかし、代替の土地や家が提供されたわけではなく、ただただ破壊し、抵抗した住民には暴力が振るわれたようだ。
住民は行くところがないのだから再建するといい、廃墟にレンガ積みを始めている。不法に売買された土地とはいえ、必ずしも住民側に瑕疵があるとは言えず、当局には穏便に処理して欲しいところである。

南キヴ州とカタンガ州の境を流れるキインビ川で金が採れる。そこで鉱業的開発が始まった。ところが両州が徴税で争っている。どちらの州に徴税権があるのかがはっきりしない。こういう問題は国際河川でもありそうだ。
タンガニーカ湖畔のカレミ市はキインビ川のバンデーラ・ダムから水と電気の供給を数十年前から受けている。水はRegideso、電気はSnelだから国営会社。彼らが税金をはらっているとすれば国家だから問題がない。結局、専門家と両州で委員会を作り話し合うことになった。多分税金を折半するのではないかと僕は思う。

昆虫を食べることをentomophagieというと知った。日本語では昆虫食というようだ。日本ではハチの幼虫とかイナゴが食される。フランス料理のエスカルゴは巻貝だから昆虫ではないが似たようなものだといってはいけないだろうか。
下記の記事は『Jeune Afrique』電子版である。キンシャサのマーケットで売られている昆虫を珍しげに書いている。しかし、これはキンシャサに限ったことでもなく、ルブンバシでもあるいはザンビアやタンザニアなど近隣諸国でもマーケットにおいてある。イモムシ、コクゾウムシの幼虫、アリなどである。
うちのクリスチャンも干からびたイモムシを近所の店で買ってきてピーナツや野菜と煮たり油で炒めて食べる。僕は香りと形状が「怖い」ので食さない。枡売りで計り売りはしていない。食肉より多少安い程度で「貧乏人」の食ではない。蛋白質が豊富なのだそうだ。粉にしてミルクに混ぜて6ヶ月以上の乳児にもあたえるというから、それなら食べられると思うが試していない。
ヒトは何でも食べる雑食動物だが、サルを食べてしまうよりずっといいとは思う。火を通すので、衛生的とは思えない売り方がされているが健康には問題ないと思う。しかし、この食材もカタンガ州ではザンビアから輸入されている。自給できないのは貧困になってしまったインフラの所為である。
それにしても食べず嫌いはいけないかなぁ。
マーケットで売られている昆虫類
(キンシャサ)
A Kinshasa, on croque chenilles ou larves pour le plaisir et les protéines
20/07/2014 à 09:09

Au marché Gambela de Kinshasa, on trouve des insectes pour tous les goûts: grosse larves de charançon blanches qui laisseront une impression d'onctuosité dans la bouche, chenilles légèrement croquantes ou termites cassant sous la dent.
Ces plaisirs sont à la portée de toutes les bourses et constituent une source de protéines à moindre coût, mais les véritables amateurs en défendent les vertus gastronomiques.
La fréquentation des étals des marchandes d'insectes prouve l'engouement des Kinois pour cette nourriture généralement bouillie ou frite.
"Les chenilles et même les autres insectes que nous mangeons sont très riches en protéines", soutient Maguy Manase, vendeuse.
Les chenilles sont vendues séchées, vivantes ou bouillies, dans des casseroles, des sacs ou dressées en pyramide sur les étals en bois vieilli ou à même le sol. Les termites, vivants, sont ramassés à la louche dans une casserole pour venir emplir le sac du client. En saison, on trouve aussi des sauterelles.
Les prix varient fortement d'une espèce à l'autre. Elise Yawakana s'est procurée six grosses larves bien grasses à 1. 000 francs congolais (environ 0,8 euro ou 1,1 dollar). Pour cette sexagénaire, "c'est un menu spécial", "un repas de luxe". Plus commun, un gobelet de chenilles se vend à 1. 500 francs (1,2 euro ou 1,6 dollar).
Les chenilles sont "mieux que les vivres frais", lance Marie Nzumba, vendeuse de chenilles depuis 15 ans, pour écouler sa marchandise.
En République démocratique du Congo, près de 90% de la population vit avec moins de 1,25 dollar par jour selon l'ONU. Conscientes de l'intérêt nutritionnel des insectes, les autorités sanitaires organisent des séances de sensibilisation pour inciter les femmes à en inclure régulièrement dans l'alimentation de leurs enfants.
Au Centre de santé "Boyambi" tenu par l'Armée du salut, ces séances sont quotidiennes.
Emilie Kizayako Mpiedi, infirmière, appelle les mères à servir une bouillie à base de farine de chenilles comme supplément alimentaire au lait maternel pour leurs nourrissons de plus de 6 mois.
- Acides aminés -
Un tel traitement permet de soigner les enfants souffrant de malnutrition, explique le Dr Véronique Mbuzi, alors que selon le Programme alimentaire mondial, 52% des enfants de moins de cinq ans sont atteints de malnutrition chronique ou aiguë en RDC.
Les chenilles "sont à la portée de toutes les bourses", mais ce n'est pas pour autant "une nourriture de pauvres", insiste l'infirmière pour vanter la qualité nutritionnelle de ces ingrédients.
Notant qu'un habitant de la planète sur trois consomme déjà des insectes, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) préconise dans un rapport récent (http://www. fao. org/forestry/edibleinsects/fr/) le développement de l'entomophagie (consommation d'insectes) pour "répondre aux problèmes de la sécurité alimentaire humaine et animale".
"Les insectes comestibles contiennent des protéines de haute qualité, des vitamines et des acides aminés pour les humains", indique ce document qui plaide pour un développement des fermes d'insectes.
Selon la FAO, l'entomophagie pourrait contribuer à nourrir les 9 milliards d'habitants que la planète devrait compter en 2030 en préservant mieux l'environnement que ne le fait l'élevage traditionnel.
Pour l'heure, à Kinshasa, la totalité des insectes consommés sont récoltés à l'état naturel, et la grande majorité provient de la forêt équatoriale qui couvre les provinces de Bandundu et de l'Equateur (Ouest de la RDC).
On mange aussi simplement les insectes parce que l'on aime ça, comme Bonaventure, qui en savoure un plat dans un boui-boui de Kinshasa. "C'est bon", dit ce chauffeur quinquagénaire en souriant, "c'est une nourriture que j'aime, je la préfère à la viande". Chenilles à la "mwambe" (sauce d'arachides), aux légumes, en friture ou à la tomate: pour lui, chaque recette est un plaisir.
De nombreux restaurants de fortune en servent tous les jours en friture avec du piment pour accompagner le "fufu", pâte ferme à base de farine de maïs et de manioc.

C'est notamment une nourriture de fête. Dans ce cas précise Ginette Ngandu, tenancière, les clients commandent souvent "d'avance leurs plats de chenilles" pour être sûr qu'ils leur soient servis.

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