快晴。7時、19℃、50%。
ネット、不具合。なかなか通じない。AirtelもVodacomも変わりない。Airtelも嘘つきだ。ブログが更新できない。
昼12時10分、停電開始。3月、Tさんに頂いたウドンを茹でようとしていたときだから、大慌てで石油コンロに日をつけた。12時35分、早くも回復。
どうして日本のウドンは腰があるのだろう。中国製のウドンは2分も煮るとべちゃべちゃになってしまう。用途がちがうのかもしれない。イタリアン・パスタも上等なパスタは10分以上茹でる。
昼は大抵ラーメンだ。麺つゆは簡単に作れる。ウドン用とかわりない。ただ、ラーメン用にはごま油を垂らすだけだ。味の素も醤油もルブンバシで手に入る。七味はないが、カイマンの唐辛子で代用可能。
Le mardi 21 juin 2011
快晴。7時、19℃、50%。
11時、停電。断水は免れた。電気は19時05分に回復。
RDCコンゴで子供たちがいわれのない疑いを受けて殺害されていると欧州議会で話題になった。疑いとは、前近代的な正に中世的な迷信に基づく嫌疑である。たとえば、病気で幼い妹が死んだのは兄の所為である、出産時に母親が死んだのは生まれたきた新生児の所為である、父親があるいは兄が失業しているのは子供が呪いをかけているからだ、といった類である。なんでも子供たちのが悪いのだ。子供たちは「魔法使い、悪霊」として家族から非難され、叔父叔母に殺されるのである。
バ・コンゴ州(キンシャサの西隣の州)で起きたこうした事件を捜査するように申しいれたNPOに対して警察の刑事は捜査代金として400ドルを請求したそうである。払わなければ警察は捜査を開始しない。警察は「魔女狩り」のような行為を犯罪として認識もしていない。
欧州議会にコンゴ(キンシャサ)の大使も招かれ、一度は出席を約していたがドタキャン。大使館員が来ていたが、ぶつくさと囁くばかり。
本ブログでも去年キルワに行ったときに、ドミニク君という新生児がフランシスコ会に助けられた話を書いている。シスターたちが命を拾わなかったら、ドミニク君は闇に葬られていた。これを犯罪としない、犯罪として認識しない社会風土は許容限度を超える。教会が迷信だと説教しても聞き入れない深い根がある。伝統だ、文化だなどという正当化はできない。国が殺人罪、殺人未遂罪として摘発していかなければ、何時までも子供たちの犠牲者は絶えない。
この「悪魔狩り」をアフリカの、コンゴの後進性と決め付けるのは安易に過ぎる。西欧でも星座占いが載っていない新聞雑誌を探す方が難しい。集団自殺をして教祖も死んでしまったセクトもあった。手相や占いに頼るひとも洋の東西を問わず多いのである。「悪魔狩り」も人間の弱さとして、同じ土俵で考え克服していかなければならないと僕は思うのである。
(画像は西アフリカはマリの「悪魔のマスク」)。
Les assassinats et la maltraitance impunis des enfants dits « sorciers » évoqués au Parlement européen
dimanche 19 juin 2011 Afriqu’Échos Magazine (AEM) à Bruxelles, Belgique
Un matin à Kinshasa, au pied d’un immeuble, gît, dans le sang, le corps d’une fillette de 10 ans, les mains ligotées dans le dos. Accusée de sorcellerie par sa tante, elle a été jetée du quatrième étage. Dans le Bas-Congo, une « prophétesse » angolaise a brûlé vifs quatre jeunes enfants pour les délivrer de la sorcellerie. Dans la banlieue de Kinshasa, deux adolescents ont brûlé vif un autre jeune de 8 ans accusé d’être le sorcier qui a tué leur sœur, une étudiante décédée des suites d’une courte maladie. D’autres enfants, des centaines, accusés aussi de sorcellerie subissent des sévices physiques dans les églises de réveil et finissent par passer aux « aveux » qui confortent le « pouvoir » d’obscurs pasteurs… Pas un seul auteur de ces crimes et maltraitances n’a été poursuivi par la justice congolaise. D’où l’indignation, sous forme d’interrogation, du député européen Charles Goerens « Kabila ne contrôle rien ! Contrôlerait-il encore même Kinshasa ? ». L’homme politique belge participait à la conférence sur « Les enfants accusés de sorcellerie en Afrique subsaharienne » organisée, le 15 juin dernier au Parlement européen à Bruxelles, à l’initiative de la députée Véronique De Keyser.
Comment un tel sujet a-t-il pu atterrir au Parlement européen ? Véronique De Keyser s’en explique : « Ce phénomène touche, depuis plusieurs années, nos pays européens via les citoyens européens issus de l’immigration africaine et les citoyens de la diaspora. Il s’agit d’une atteinte grave aux droits de l’enfant et aux droits de l’homme que nous ne pouvons tolérer. Il importe à l’Union européenne d’étudier le phénomène et d’apporter des solutions ». Non sans préciser qu’il ne s’agissait pas de stigmatiser particulièrement la RDC ou de jeter l’anathème sur toutes les églises de réveil. Et de fixer les contours de la rencontre : « Les dispositifs légaux et judiciaires pour la protection des enfants portent-ils spécifiquement sur ce phénomène, sont-ils applicables et appliqués ? Quel rôle pour la justice internationale en cas de carence des systèmes judiciaires nationaux ? ».
Cette problématique a attiré du monde : 140 demandes de participation pour une salle de 120 places. Des participants venus de tous horizons ont répondu au vœu de François Zimeray, ambassadeur français des droits de l’homme qui a appelé à « ne laisser aucun angle mort dans l’analyse de ce phénomène et de tant d’autres qui s’y greffent ». Universitaires, représentant de l’Unicef, journalistes et représentants des ONG congolaises et internationales s’y sont employés.
La justice congolaise demande de l’argent à une ONG pour traquer une criminelle
Accusé de sorcellerie, un enfant a été gravement brûlé par une prêtresse. Après une plainte d’une ONG, elle s’exile au Bas-Congo. Pour la traquer, la justice demande 400 dollars à l’ONG pour le transport des inspecteurs judiciaires. Le juge prévient : « Moi, je dois toucher trois fois plus… ». Les inspecteurs loupent, de justesse, la prêtresse dans un village où elle venait de brûler quatre enfants accusés de sorcellerie et qui sont morts. Ils reviennent à Kinshasa demander une nouvelle somme d’argent pour repartir dans le Bas-Congo. L’ONG va jeter l’éponge et consacrer le peu d’argent qui lui restait aux soins médicaux de l’enfant. Le même juge avait relâché, après deux petites semaines, tous les complices de la prêtresse. Idem pour les deux adolescents qui ont brûlé un enfant dans la banlieue de Kinshasa : ils sont restés à peine deux jours dans les cachots de la police.
Comment enrayer le phénomène ?
Roger Katembwe Buiki, travailleur de rue à Kinshasa, s’en prend aux pasteurs qui affirment détecter les enfants sorciers : « Il n’existe pas d’enfants sorciers, ce sont ceux qui le prétendent qui sont sorciers ». Un tel « slogan » pourrait s’avérer inefficace selon le journaliste Botowamungu Kalome : « Ce n’est pas avec un tel discours qu’on pourrait endiguer un fléau qui se nourrit des croyances séculaires présentes et vivaces dans toutes les catégories sociales. Il conviendrait d’interpeler l’État et les églises de réveil sur la légitimité et la crédibilité de ces églises pour détecter les sorciers, il faut évoquer leurs responsabilités sociales et pénales face à des agissements violents et criminels qui doivent être traités en tant que tels ». Et de supputer sur la pression qui amènerait ces dérives : « Jésus a dit que ceux qui croient en lui guériraient des malades, dans un pays où plus de 95 % de citoyens ne peuvent s’offrir un diagnostic médical efficient, les pasteurs, incapables de réaliser la promesse de Jésus, se défausseraient sur les enfants avec leurs accusations implacables, invérifiables. Dans un pays où le taux de chômage avoisine les 80 %, il se trouve hélas des fidèles pour croire qu’ils sont au chômage parce qu’envoûtés par leurs propres enfants… ».
La prévention par la sensibilisation est une option partagée par Roger Kitembwe Buiki et Mithé Osumbu, présidente de l’ONG « Oser la vie » qui agit pour le maintien des enfants stigmatisés dans leurs familles ou leur installation dans des familles d’accueil en assurant leur subsistance. Cette ONG, qui soutient 50 enfants, milite pour que ce phénomène soit considéré comme un crime contre l’humanité.
Le risible orgueil des diplomates congolais
Attendu à la conférence, Henri Mova Sakanyi, l’ambassadeur de la RDC en Belgique, a annulé sa participation au dernier moment et délégué trois diplomates restés silencieux durant toute la conférence. Des diplomates qui se sont donnés en spectacle en quittant la salle en bougonnant lorsque le député européen Charles Goerens s’est interrogé sur l’inaction du pouvoir de Kinshasa. Comme des gamins mécontents dans une cour de recréation d’une école maternelle. Un comportement qui a embarrassé les Congolais présents notamment face à la prestation remarquée d’un député-maire et d’un diplomate sénégalais qui ont su faire entendre le point de vue officiel de leur pays avec un zeste de mauvaise foi en occultant les fléaux de la prostitution infantile et des jeunes mendiants au service des chefs religieux.
« Touchée par les témoignages poignants et, en même temps, édifiée par la richesse des échanges », la députée européenne Véronique De Keyser s’est engagée à donner des prolongements concrets à cette conférence. Afriqu’Échos Magazine (AEM)
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