Le samedi 11 février 2012
晴れ。7時、24℃、65%。
隣家の牧師について一昨日書いたが、今朝は家の前のどぶ掃除をしていた。これはいいことだ。両手で握りこぶしを作り、親指を立ててOKサインを送った。
鍵のコピーのやり直しをした。悪気もなく、ここが出っ張りすぎだから駄目だったんだmなどと講釈をたれる。分かっていたなら不完全なものを「出来た」と僕に渡すな、というのだよ。
来る2月16日、カトリック教会が平和的デモを組織する。1992年同日、独裁者モブツ時代にカトリック信者たちが立ち上がって全国的デモを繰り広げた。その日多大の犠牲者が出たようだ。しかし、このデモが引き金になって後々打倒モブツの機運が盛り上がったのである。去年11月末の大統領選挙の正当性について野党は争ってきたが、これまで大衆運動に発展していない。チセケディの不服従やゼネストの呼びかけも犬の遠吠えに終わっている。もし16日のデモにも国民が無反応な場合、カビラ反対派はなす術をもはやもたなくなる。果たして実効的反対の声を上げることができるのか。極めて重要な日になろう。
(画像はモンセンゴ枢機卿。2010年12月5日キンシャサのスタジアムに入場するところ。枢機卿はローマ法王に次ぐ地位)。
RDC : L'opposition dans l'attente du 16 février
En République démocratique du Congo (RDC), l'opposition jette ses derniers espoirs dans la mobilisation des chrétiens prévue le 16 février 2012 dans tout le pays. Après la réélection contestée de Joseph Kabila, l'opposition n'a jamais réussi à faire descendre massivement les Congolais dans la rue. L'opposition compte donc sur la "grande marche pacifique" de l'église catholique pour "faire éclater la vérité des urnes". Un test ultime pour l'opposition.
La manifestation des chrétiens pour commémorer les martyrs du 16 février 1992, "tombés sous les balles des militaires de Mobutu", constitue sans doute le dernier rendez-vous pour l'opposition avec la rue congolaise ; les différents appels à la mobilisation d'Etienne Tshisekedi étant tous restés lettre morte. Le leader de l'UDPS conteste depuis plusieurs semaines la réélection de Joseph Kabila dont le scrutin est entaché de multiples irrégularités et de soupçons de fraudes. Etienne Tshisekedi s'est alors autoproclamé "président élu" de République démocratique du Congo, dans l'indifférence générale et notamment celle de la communauté internationale qui avait pourtant constaté le manque de transparence et de crédibilité du scrutin. Tshisekedi a ensuite plusieurs fois appelé l'armée et l'administration à lui faire allégeance.. sans succès. Le dispositif sécuritaire mis en place par Joseph Kabila a été particulièrement efficace pour réprimer les timides tentatives de rassemblements populaires.
L'opposition semble donc tout miser sur "la grande marche" des chrétiens pour prouver sa capacité à mobiliser la population. Si cette manifestation est organisée en mémoire des martyrs du 16 février 1992, le message de l'Eglise catholique est clair : " réclamer la légitimité et la légalité du pouvoir". Mi-décembre, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, avait sévèrement critiqué les résultats de la présidentielle du 28 novembre, jugés "conformes ni à la vérité ni à la justice". L’Eglise catholique a également demandé l’annulation des scrutins (présidentielle et législatives) et la démission de la Commission électorale (CENI) qu'elle juge partiale.
Ce rassemblement, qui se déroulera sous haute surveillance policière, constituera donc un test ultime sur la capacité de mobilisation de l'opposition. L'Eglise catholique est très puissante en RDC et ses consignes sont en générale très suivies. Un autre élément pourrait stimuler la mobilisation populaire : la tension sociale. La mise en place récente de la TVA a fortement augmenté les prix... et la colère gronde sur les marchés congolais.
En cas d'échec, l'opposition aura vraisemblablement perdu tout espoir de pouvoir peser sur le cours des événements. Le statu quo politique risque de l'emporter : Etienne Tshisekedi apparaît plus isolé que jamais et les autres opposants sont quasi aphones... sans aucune stratégie pour contrer Joseph Kabila.
Christophe RIGAUD
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