曇り。7時、24℃、67.5%。
去年ルブンバシに見えた佐藤慧(さとうけい)さんのブログ『世界に魅せられて』を久しぶりに読んだら、彼は今ザンビア経由去年独立したばかりの南スーダンに行っていることがわかった。彼のブログを2時間も読んでいて、東京からもらった仕事(仏日翻訳)に手がつけられなかった。今度の仕事は短いから直ぐ終わるだろうからと横においてしまった。佐藤さんはご母堂を今回の東日本大震災で亡くされた。波乱万丈のこの一年であった。アフリカが一時遠のいていた。その彼がアフリカに早くも戻ってきていたのである。しかも南スーダンのあと、3月下旬には日本からスーダンスタディツアを組織して再びザンビアに来られるという。ザンビアも南スーダンもRDCコンゴと国境を接している国である。ザンビアの次はコンゴに是非またいらっしていただきたいと思う。
今日はカトリック教会がRDCコンゴ各地で先の選挙(大統領および国会議員)の不正に抗議して平和デモを組織する日だった。
結果として、キンシャサは知事が、ルブンバシは市長がデモを禁止した。その他地区でもデモが阻止されてしまった。2月16日はモブツ時代の1992年、教会が独裁者に反対して自由を要求、犠牲者を出した記念日でもある。
キンシャサでは下記の記事と数字は違うが、5人の神父、2人のシスタ、数人の信者が逮捕されたとの報道もある。また警察ではなく、大統領サイドの傭兵たちが集会場所であった聖ヨセフ教会へのアクセスを催涙弾まで使いながら阻止した。
教会の中立、政教分離もあるかもしれないが、それは不正に目をつぶれというための道具としてRDCコンゴでは使用される言葉である。
(画像はキンシャサの聖ヨゼフ教会前の兵隊たち)
RDC: la police empêche une marche des chrétiens à Kinshasa
KINSHASA - La police a dispersé jeudi à Kinshasa, parfois à coup de gaz lacrymogène, une marche des chrétiens qui entendaient notamment protester contre les résultats des élections de fin 2011 en République démocratique du Congo, a constaté l'AFP.
Des groupes de fidèles ont quitté tôt le matin leur paroisse pour tenter de regagner celle de Saint-Joseph, lieu de rassemblement, mais des policiers les ont rapidement dispersés notamment avec des gaz lacrymogènes, appliquant les consignes des autorités qui avaient interdit la manifestation.
Les fidèles ont été reconduits dans leur église ou empêché d'atteindre Saint-Joseph, où un lourd dispositif policier était déployé dans l'enceinte et aux alentours de l'édifice, y interdisant l'entrée ou la sortie à toutes personnes, a constaté l'AFP.
Ils ont réprimé terriblement: ils ont lancé du gaz lacrymogène partout dans l'enclos, jusque dans la chambre des prêtres, a affirmé à l'AFP l'abbé Pierre Bosangia, l'un des organisateurs de la marche, joint au téléphone à l'intérieur de la paroisse.
D'après lui, trois prêtres, deux religieuses et deux fidèles ont été arrêtés, selon un bilan établi à partir d'informations paroissiales. Des discussions étaient en cours pour obtenir leur libération, avec l'aide de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi, le dispositif policier a été allégé et le calme est revenu à Saint-Joseph, selon des témoins.
Les autorités ont annulé la marche, à laquelle des élus de l'opposition ont participé, parce qu'elle n'était pas à leur avantage, a estimé un homme qui a fui une paroisse de la commune de Lemba (est) quand des violences ont éclaté dans la matinée.
Quatre jeeps de policiers sont arrivées, et deux bus ont suivi. On a vu des kulunas (ndlr voyous) de 13 à 20 ans descendre, ils sont entrés par la porte de derrière (...) et ils ont commencé à frapper des femmes, a-t-il affirmé, choqué. Au moins une personne a été blessée, selon l'abbé Bosangia.
Les autorités viennent une fois de plus prouver à suffisance leurs prédispositions persistantes à étouffer les droits de la population à s'exprimer, a dénoncé jeudi dans un communiqué l'ONG congolaise des droits de l'Homme Voix des Sans Voix.
La manifestation non violente devait aussi marquer le 20e anniversaire de la marche des chrétiens du 16 février 1992 pour réclamer plus de démocratie au régime du dictateur Mobutu. La marche avait été réprimée et des victimes tuées par les forces de sécurité avaient été amenées à la paroisse Saint-Joseph.
Les organisateurs avaient appelé samedi à la commémoration des morts du 16 février 1992 et exhorté les Congolais à exprimer leur rejet des résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011, en les qualifiant de conformes ni à la vérité ni à la justice.
Le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila a été officiellement réélu, et son camp a remporté les législatives selon les résultats provisoires de la Commission électorale.
Mais l'opposant Etienne Tshisekedi, classé deuxième de la présidentielle, a rejeté ces résultats et s'est autoproclamé président élu, dénonçant des irrégularités également relevées par des missions d'observation nationales et internationales.
(©AFP / 16 février 2012 18h05)
RDC: la police empêche une marche des chrétiens à Kinshasa
KINSHASA - La police a dispersé jeudi à Kinshasa, parfois à coup de gaz lacrymogène, une marche des chrétiens qui entendaient notamment protester contre les résultats des élections de fin 2011 en République démocratique du Congo, a constaté l'AFP.
Des groupes de fidèles ont quitté tôt le matin leur paroisse pour tenter de regagner celle de Saint-Joseph, lieu de rassemblement, mais des policiers les ont rapidement dispersés notamment avec des gaz lacrymogènes, appliquant les consignes des autorités qui avaient interdit la manifestation.
Les fidèles ont été reconduits dans leur église ou empêché d'atteindre Saint-Joseph, où un lourd dispositif policier était déployé dans l'enceinte et aux alentours de l'édifice, y interdisant l'entrée ou la sortie à toutes personnes, a constaté l'AFP.
Ils ont réprimé terriblement: ils ont lancé du gaz lacrymogène partout dans l'enclos, jusque dans la chambre des prêtres, a affirmé à l'AFP l'abbé Pierre Bosangia, l'un des organisateurs de la marche, joint au téléphone à l'intérieur de la paroisse.
D'après lui, trois prêtres, deux religieuses et deux fidèles ont été arrêtés, selon un bilan établi à partir d'informations paroissiales. Des discussions étaient en cours pour obtenir leur libération, avec l'aide de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi, le dispositif policier a été allégé et le calme est revenu à Saint-Joseph, selon des témoins.
Les autorités ont annulé la marche, à laquelle des élus de l'opposition ont participé, parce qu'elle n'était pas à leur avantage, a estimé un homme qui a fui une paroisse de la commune de Lemba (est) quand des violences ont éclaté dans la matinée.
Quatre jeeps de policiers sont arrivées, et deux bus ont suivi. On a vu des kulunas (ndlr voyous) de 13 à 20 ans descendre, ils sont entrés par la porte de derrière (...) et ils ont commencé à frapper des femmes, a-t-il affirmé, choqué. Au moins une personne a été blessée, selon l'abbé Bosangia.
Les autorités viennent une fois de plus prouver à suffisance leurs prédispositions persistantes à étouffer les droits de la population à s'exprimer, a dénoncé jeudi dans un communiqué l'ONG congolaise des droits de l'Homme Voix des Sans Voix.
La manifestation non violente devait aussi marquer le 20e anniversaire de la marche des chrétiens du 16 février 1992 pour réclamer plus de démocratie au régime du dictateur Mobutu. La marche avait été réprimée et des victimes tuées par les forces de sécurité avaient été amenées à la paroisse Saint-Joseph.
Les organisateurs avaient appelé samedi à la commémoration des morts du 16 février 1992 et exhorté les Congolais à exprimer leur rejet des résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011, en les qualifiant de conformes ni à la vérité ni à la justice.
Le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila a été officiellement réélu, et son camp a remporté les législatives selon les résultats provisoires de la Commission électorale.
Mais l'opposant Etienne Tshisekedi, classé deuxième de la présidentielle, a rejeté ces résultats et s'est autoproclamé président élu, dénonçant des irrégularités également relevées par des missions d'observation nationales et internationales.
(©AFP / 16 février 2012 18h05)
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