09 août 2012

8月9日 消費社会に入ったアフリカ L'Afrique et ses nouveaux temples de la consommation


Le jeudi 9 août 2012
曇り。7時、20℃、45%。早朝5時頃雨が降っていた。4ヵ月ぶりの雨だった。陽がささないと本当に寒い。
長崎原爆投下の日。

朝から断水。木曜日には違いないが。雨が降ったこととの関連があるのだろうか。雨が降って給水ポンプが漏電したなど。

昨日ルブンバシ空港が襲われたと書いたが、実際の場所は空港から10km以上も離れたところのようだ。怪我をした軍人はその後死亡。殉職者は3名となった模様。

カンパラ大湖諸国首脳会談は画期的な結果を生まなかったようだ。ただ、継続審議のようにしてRDCコンゴ、ルワンダなど中心の国の防衛大臣会議を作り、そこで「中立軍force neutre」の具体案を纏めることになった。これが単なる気休めでなければいいが、実際、この防衛大臣会議を何処で何時から開くのか全く発表されていない。

ダル・エス・サラムのムリマニ・ショッピング・センタ
中にスーパー、ブティック、映画館などがある。
勿論ドバイのような「キンキラキン」ではないが
新興中産階級が客筋である。
ほかにさらに高級なスリップウェイもダルにはある。
アフリカはその経済成長から工業的投資面だけでなく、消費社会の成長の面からも注目が集まっているようだ。アメリカのショッピング・センタ大手ウォール・マートがアフリカ大陸に進出してきている。先ずは南アのマスマートを買収した。これまでアフリカのショッピング・センタといえば南アの独壇場だった。僕がタンザニアでよく利用した大学近くのショッピング・センタ「ムリマニ」や「スリップウェイ」には南ア資本のショップライトShopriteがあった。ザンビアのルサカやキトウェにもショップライトが進出していた。近々キンシャサでも開店する予定だ。ルブンバシでは数年以上前にショップライトが土地を確保してしるが建設できないでいる。既成のスーパーが邪魔をしているのだとの噂である。しかし、大資本がアフリカの都市にやってくるのはもはや避けられまい。
ショップライトShopriteだけでなく、同じ南アのウールワースWoolworthsも南アの外に進出する。確かに現地の行政など難しさはあるが、爆発する人口、貧しいとはいえ中産階級が確実に増えていることがこれらの投資を支えている。
郊外型の大ショッピング・センタ、ショッピング・モールだけでないとすれば、日本が得意とし中国やアジアに進出したコンビニ・ストアなどもアフリカに来ることを考え始めても悪くないのではないか。


L'Afrique et ses nouveaux temples de la consommation
Slate Afrique

Les centres commerciaux  poussent comme des champignons en Afrique.
ついにキンシャサにも進出
することになった南ア資本の
スーパー。ルブンバシの方が
先だったが、建設が遅れている。

«De Lagos à Nairobi en passant par Lusaka, des centres commerciaux flambant neufs apparaissent un peu partout en Afrique, à mesure que les villes se modernisent et que la classe moyenne augmente», rapporte le Washington Post.

Car le portefeuille des Africains se remplit. Et ces derniers ne veulent plus se contenter de ces petits bouibouis mal approvisionnés qui étaient, jusqu’à présent, la norme.

Désormais, la classe moyenne africaine entend bien consommer. Et le leader du commerce mondial, l’américain Wal-Mart l’a compris.

Depuis un peu moins d’un an, le géant made in USA a investi 2,4 milliards de dollars pour contrôler la firme sud-africaine Massmart.

L’investissement n’a rien de philanthropique. Car selon les chiffres du Washington Post, le Produit intérieur brut des pays sub-sahariens s’est accru en moyenne de 5% ces dernières années.

Au même moment, la crise financière de 2008 secouait les grandes économies mondiales.

«Je pense que l’économie mondiale va tellement mal que les grands groupes ont réalisé qu’après les marchés émergeants d’Amérique du Sud, d’Inde et d’Asie, restait un grand marché d’un milliard de personnes: l’Afrique», explique le directeur de Massmart, Grant Pattison.

Jusqu’à présent, les centres commerciaux étaient l’apanage de l’Afrique du Sud. Mais les compagnies sud-africaines s’intéressent maintenant aux 53 autres pays du continent.

Dernier exemple en date avec Shoprite. La firme sud-africaine a annoncé, en juillet, l’ouverture d’un centre commercial à Kinshasa, en RDC.

«Un pays plus connu pour ses conflits et ses crises que pour le shopping», s’interroge le Washington Post.

L’entreprise ne compte pas s’arrêter là. Shoprite a en effet prévu de développer le même type de commerces dans 17 autres pays africains et table sur l’ouverture prochaine de  supermarchés, Afrique du Sud exclue. Rien que ça.

Même chose pour Woolworths, compagnie sud-africaine, qui prévoit d’ouvrir en 2012 quatorze magasins en dehors de son marché national.

L’entreprise affirme qu’elle prévoit de construire pas moins de 104 supermarchés en Afrique. Et ce, dans les deux années à venir. 

John Fraser, directeur du service international de Woolworths, explique que ces velléités sont encouragées par «l’urbanisation rapide de l’Afrique.»

Là encore, ces investissements ne doivent rien au hasard. Le chiffre d’affaires de l’entreprise hors Afrique du Sud a triplé ces deux dernières années.

Si les pays à fortes rentes pétrolières sont les premiers colonisés par ces temples du commerce, les autres pays ne sont pas en reste.

Même si «certaines barrières peuvent être décourageantes», assure le quotidien américain.

En cause, «les différences de culture, de langage, et de démographie», explique le Washington Post. 

Mais pas que: 

«Les obstacles logistiques et bureaucratiques sont importantes. Et trouver les biens immobiliers  appropriés peut être vraiment compliqué. Massmart, par exemple, a été incapable de s’implanter au Kenya et en Angola à cause du marché immobilier».

Massmart subit les mêmes difficultés au Nigeria.

Certains ne sont pas convaincus par ces implentations intempestives. C’est le cas d’Ademola Olugunde, ingénieur australien.

Ce denier témoigne du décallage entre centres commerciaux et le quotidien des nigériens:

«Cet endroit est une fantaisie destinée à faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes au Nigeria. Ce n’est pas ce dont les gens ont besoin. Regardez autour, vous verrez la pauvreté. La réalité est dure ici. Les centres commerciaux de luxe ne sont destinés qu’aux 1% les plus riches.»

Les points de vue contestataires n’empêcheront pourtant pas les grands groupes de s’implanter.

Car les 160 millions de nigérians représentent un potentiel énorme. Et Lagos, du haut de ses onze millions d’habitants est une cible prioritaire pour ces nouveaux temples du commerce.

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