27 mars 2014

3月27日 旧エリザベートヴィル ex-Elisabethville

Le jeudi 27 mars 2014
6時、小雨、25℃、65%。4時半に雨音で目がさめたが、6時には遠くの東の空は晴れていた。9時、晴れてきた。

庭のポインセチアの葉が赤く色づいてきた。乾季が迫ってきた知らせだ。

ワールド・ビジョン日本で教育里親制度を「チャイルド・スポンサーシップ」といっている。支援金は毎月チャイルド1人あたり50ドルかとおもったら4500円と確認した。普通どこの支援団体も『あしながおじさん』のように個人を支援しているわけではない。個人を支援すると、支援されていない子供と支援されている子供とを同じ学級や学校で差別することになる。学費が定期的に出せない子供を選んで何名まで通学させるかは学校に選ばせているようだ。子供の学費を払ったからといって親が喜んで子供を学校にやるとは限らない。なぜなら、子供がその家庭の重要な「稼ぎ手」である場合も多いのである。鉱山では勿論のこと、街なら市場で買い物袋(プラスチック・バッグ)を売っているのは子供たちだ。荷物運びもする。家のクリスチャンだって、親をなくしてから、あらゆる仕事をやったようだ。靴磨き、買い物袋売り、パン職人、左官等々。だから学校に行けなかった。ストリート・チルドレンを助けているバカンジャ校(サレジア会)に拾われたけれども長続きしなかった。だから今カトリック系中等部2年だけれど、クラスで最年長になってしまった。

ルブンバシは市政100年を超える。独立前はエリザベートヴィルといった。下記の記事は『Jeune Afrique』誌電子版に載った『ルブンバシ100年史』の著者のひとりカヤンバ・バディエ氏(ルブンバシ大学教授)とのインタヴューである。
記事によるとルブンバシの基礎は今ルブンバシ郊外の鉱山街ルアシRuashiから始まるようだ。1885年コンゴはベルギー国王レオポルドII世の私領として発足する。奴隷制が廃止された欧州諸国にもかかわらず、過酷な労働を強いた国王の評判は極めて悪く1908年にはベルギー国の植民地となる。それより先、1906年に現在の国営鉱山会社の前身であるユニオン・ミニエール社(UMHK、上カタンガ・ユニオン・ミニエール)が出来ている。1909年レオポルドを継ぐアルベールI世がコンゴを視察訪問。ルアシ鉱山はエリザベートミーヌと改名された。ミーヌはフランス語の鉱山。エリザベートはアルベールI世の后の名である。市政が1910年に始まったとき、エリザベートミーヌはエリザベートヴィルとなったわけである。
しかし、当時英国の思惑は、ローデシア同様、コンゴの鉱山のある地域を支配下におくことだった。現ザンビアのカッパーベルト州の鉱脈はRDCコンゴのカタンガ州の鉱脈と繋がっており、住民はベンバ人で同じ人種だ。だからルブンバシが英国領になっても不思議はない情勢だったといえる。
当初のエリザベートヴィルは移民が作った。それも南アフリカから来たヨーロッパ系移民である。英国人、イタリア人、ギリシャ人であった。一方、1920年代までにエリザベートヴィルの周りの黒人労働者居住地区をあつまったのも南北ローデシア(現ザンビアとジンバブウェ)、ニアサランド(現マラウィ)を中心に若干のアンゴラから集められた黒人であった。彼らがエリザベートヴィルに定住していくのである。1940年代末の景気回復期にユニオン・ミニエール社は海外に労働者を求めるのではなく、既にエリザベートヴィルの市民になっていた労働者たちからリクルートしていくことが出来るようになっていた。これら移民がコンゴ人化した労働者たちは「チャンガ・チャンがTshanga-Tshanga」と呼ばれた。「チャンガ」とは「混じった」という意味のスワヒリ語である。ルブンバシ市民は多くの血が混じった市民といえる。
上記以外に、レバノンなどアラブ諸国からの移民、フランス、スペインなどからの移民、ルワンダ、ブルンジからの移民、さらにはセネガルからも来ていたことを考えると、ルブンバシは人種の坩堝でもある。ところが、そんな坩堝なのに、コンゴ人同士、即ち東西カサイ州出身の人々とカタンガ州人との仲が余りよくないというのも不思議であると僕は思う。
現ルブンバシ、旧エリザベートヴィル
独立以前の写真に違いない
いまも街のそこここに面影を残すが
ルブンバシは瀟洒な街だった
中央郵便局前の現チョンベ広場から撮った写真
RDC - Médard Kayamba Badye : "Lubumbashi a failli être britannique"
26/03/2014 à 12:31 Tshitenge Lubabu M.K.Diminuer

Une région riche en cuivre, des rivalités coloniales dont les Belges sortirent vainqueurs au début du XXe siècle, et Élisabethville était née. Un historien lushois revient sur cette épopée.
Professeur à l'université de Lubumbashi (Unilu), Médard Kayamba Badye, 65 ans, est un spécialiste de l'histoire économique et sociale du continent. Coauteur de l'ouvrage Lubumbashi, cent ans d'histoire, paru en 2013 aux éditions L'Harmattan, il explique comment les ambitions économiques et les rivalités entre le royaume de Belgique et l'Empire britannique ont conduit à la création d'Élisabethville, la future Lubumbashi. Et en quoi l'évolution de son peuplement est essentielle pour comprendre l'identité si singulière de la métropole katangaise.
jeune afrique : Dans quel contexte la création d'Élisabethville s'est-elle décidée ?
Médard Kayamba Badye : Tout a commencé avec la création du Comité spécial du Katanga, le CSK, en 1900. Il fallait en effet une structure mixte qui associe l'État indépendant du Congo (Créé en 1885, l'État indépendant du Congo était placé sous la souveraineté du roi des Belges. Sous la pression des Anglo-Saxons et de l'opinion publique, qui s'élevait contre le régime de travail forcé imposé par l'administration de Léopold II, ce statut est abandonné en 1908 au profit d'une annexion du Congo par la Belgique en tant que colonie) et la Compagnie du Katanga, société privée, pour mettre en pratique la politique de gestion du territoire et assurer la distribution des concessions minières et foncières. Son responsable, un général, est venu s'installer aux abords de la rivière Lubumbashi et d'une mine de cuivre qui existait déjà, à Ruashi. En 1906 fut créée l'Union minière du Haut-Katanga [UMHK], associant le CSK, Tanganyika Concessions Limited - la société du Britannique Robert Williams - et la Société générale de Belgique, principale banque du royaume.
En 1909, le futur Albert 1er [il devint roi des Belges en décembre de la même année, au décès de son oncle] visita la région avec son épouse Élisabeth. Elle donna son nom à la mine de Ruashi, qui devint Élisabethmine. Et lorsque la ville fut créée, en 1910, on la baptisa Élisabethville.
Comment s'est-elle développée ?
Dans une première phase, elle est peuplée par des non-Africains. Les Belges ne sont alors pas nombreux sur le terrain. Les Britanniques sont présents, en particulier Robert Williams, mais aussi d'autres étrangers d'origine européenne venant d'Afrique du Sud, surtout des Italiens et des Grecs. Quelle qu'ait été leur origine, ceux qui venaient d'Afrique du Sud étaient considérés comme des Britanniques par les Belges, qui, en réaction, décidèrent de favoriser une immigration plus importante vers le Congo, en particulier vers Élisabethville.
Avaient-ils raison de craindre à ce point qu'elle devienne britannique ?
Elle a vraiment failli le devenir. Si la prospection minière au Katanga avait repris peu avant 1900, c'était à l'initiative de Robert Williams, ami de Cecil Rhodes, lequel était déjà aux portes du Congo, en Rhodésie du Nord (l'actuelle Zambie) et voulait mettre la main sur toutes les mines de l'Afrique centrale. Les Belges ont donc toujours gardé en tête que les Britanniques avaient pour ambition de prendre le Congo.
Et qu'en était-il de la population indigène et africaine ?
La caractéristique de cette région du sud du Congo était sa très faible densité démographique, due aux ravages de la traite négrière. Il fallait donc faire venir de la main-d'oeuvre. Or les accords qui régissaient l'UMHK prévoyaient qu'elle achète des vivres aux colons britanniques qui, en retour, lui fournissaient la main-d'oeuvre qui manquait localement. Jusqu'à la fin des années 1920, le peuplement africain d'Élisabethville fut donc surtout constitué par les travailleurs que l'on faisait venir du Sud, c'est-à-dire des colonies britanniques - Rhodésie du Nord, Rhodésie du Sud (Zimbabwe), Nyassaland (Malawi) -, et un peu d'Angola.
Pourquoi s'est-on mis à recruter des Congolais venus d'autres provinces ?
À l'époque, on ne parlait pas d'Africains, mais juste de travailleurs.
Cette deuxième phase de peuplement, celle de la croissance de la ville, fut la plus importante. Alors qu'auparavant chaque province veillait jalousement sur sa main-d'oeuvre, le Congo belge a revu sa politique en la matière autour des années 1930, notamment parce qu'il recevait de gros investissements dans les secteurs de l'énergie, de l'eau et, surtout, des chemins de fer.
À l'époque, on ne parlait pas d'Africains, mais juste de travailleurs. Élisabethville s'est alors retrouvée organisée en trois grands secteurs : la "ville européenne", c'est-à-dire le centre-ville, les "cités africaines" et, enfin, les camps de travailleurs qui regroupaient la main-d'oeuvre de différentes sociétés, telles que l'UMHK et le chemin de fer Bas-Congo - Katanga (BCK).

Au début, ces travailleurs avaient des contrats de trois mois, donc ils venaient et repartaient. Puis la durée des contrats s'est allongée. Ils sont venus avec leurs femmes, se sont installés, ont eu des enfants. Mais avec la crise, à partir de 1940, l'Union minière a décidé de se séparer d'une bonne partie de ses travailleurs, qui ont dû quitter les camps pour s'installer dans les cités africaines, où, dès lors, tous les groupes ethniques se sont trouvés réunis. Et quand les activités ont repris, à la fin des années 1940, plutôt que d'aller les chercher ailleurs, c'est dans ce vivier que l'Union minière et les autres entreprises ont recruté les travailleurs dont elles avaient besoin. D'ailleurs, l'Union minière était qualifiée de tshanga-tshanga, c'est-à-dire "qui mélange", en swahili.

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