Le jeudi 6 mars 2014
6時、晴れ、25℃、65%。春分の日が3月にある。太陽が赤道上に来る。だから南緯11度のここでも暑くなる。とはいえ、高度があるから限界はある。キンシャサのようには暑くならない。
挽肉カレーを昨日作った。これにグリンピースを入れたらどうなるかと思って、ネットでレシピを検索したら、NHKワールドで料理番組を持っている栗原はるみさんのレシピが出てきた。こんなカレーもあるのだと分かって大いに気をよくした。栗原さんはしなかったが、グリンピースを5分だけ重曹と一緒に別に煮た。そうすればグリンピースの色が綺麗に残るはずだ。そうしないとグリンピースが色落ちするだろう。
フランス文化センターで村上春樹の本を借りた。『La course au mouton savage』(1990年)。このタイトルの作品しかなかった。音に聞く『ノルウェイの森』を探したがなかった。『La couse』は『羊をめぐる冒険』(1982年)の仏訳である。訳者はPatrick De Vos氏。早稲田大学出身で現在東京大学教授らしい。日本語から翻訳したとある。しかし、タイトルは英語訳『A wild sheep chase』に近いのではないか。Chase(狩り)はフランス語でchasseになるが、course(レース)と言い換えた。
僕は鴎外から荷風までしか小説を読まない。あとは読むに耐えない日本語だからだ。だから村上の小説はこれが初めてある。日本語で読まないのだから耐えられるかもしれない。
だが、第1章を読み始めて、ICUに注がついてCをカトリックとDe Vos氏が書いている。いつからそうなったのかなぁ。
以下の記事はSlateおよびAFPが中央アフリカ共和国RCAなりフランス政府に知らしめるために書かれたものであろう。
RCAの首都バンギから車で2時間ほどでベレンゴに行ける。ベレンゴにはかの独裁者ボカサ皇帝一世(大統領1970年、皇帝1976年、血迷ったとしか思えない皇帝就任であった)が築いた宮殿がある。ボカサはクーデタで倒された、宮殿はその後使用されず廃墟になっていた。しかし、その宮殿に去年Selekaが政権を握る前にセレカでもキリスト教系の部隊がジョトディア元暫定大統領の命令で駐屯した。セレカを構成した兵隊の多くはイスラム教徒であったが、キリスト教徒の兵隊もいたのである。彼らはバンギには入らず、ベレンゴに残った。この部隊は当初1500名いたが、セレカが野に下ってから数百名に減っている。しかし、彼らはセレカからも、現在の中央政府からも忘れられた存在となっている。キリスト教徒だが、セレカだということで、バンギに入るのを避け、廃墟に陣取っているが、勿論補給がなく、食料も武器弾薬もない。軍事訓練はしているものの、銃も木製であり、ネズミやカエルを捕まえて食べしのいでいるのである。
正規軍に編入されたいと望み、ベレンゴ市長などが、バンギの軍部と交渉中だが、まだ扱いが決まっていない。
フランス軍が手を差伸べて正規軍に編入してやることが望ましい。この記事の効果を僕は見たいと思う。
Centrafrique:
l'errance des Séléka chrétiens
Abandonnés par leur
hiérarchie, ils se nourrissent de souris, cantonnés dans l'ancien palais de
Bokassa.
ÀBerengo, à deux
heures de route de Bangui, l'ancien palais de Bokassa est occupé par plusieurs
centaines de Séléka, chrétiens, abandonnés par leur hiérarchie et livrés à
eux-mêmes, munis de kalachnikov en bois, nourris de souris, de crapauds et d'un
zeste d'espoir.
C'est une grande
propriété dont les petits bâtiments blancs de l'entrée sont gagnés par la
brousse. Au premier abord, l'endroit paraît désert, abandonné. Mais des hommes
sortent de leurs cubes, en petites foulées et en file indienne pour se mettre
au garde à vous.
Devant le palais
décati du défunt empereur centrafricain Bokassa 1er, et sa piscine remplie d'un
bouillon de culture verdâtre, une cinquantaine de ces hommes procède à une
prise d'armes. «Arme au pied!», «arme en main!», «présenter arme!»: en tongs et
maillot de foot, le chef de section passe ses ordres, suivis à la lettre.
A un détail près: les
armes sont factices. Les Kalachnikov sont en bois, le lance-roquettes est un
tuyau d'eau, le mortier ne fera pas de mal à une mouche.
En bonnet, short et
chemisette, Louis Degon Zambakoumba, 23 ans, s'explique: "c'est le
président Djotodia qui nous a amenés ici pour nous donner une instruction
militaire. Nous avons terminé notre formation et depuis nous attendons".
«Nous mangeons comme
des cochons»
Ces hommes sont
arrivés ici le 2 avril 2013. Ils étaient alors 1.200, selon leurs dires. A
cette époque, à Bangui, les rebelles Séléka majoritairement musulmans venaient
d'installer Michel Djotodia au pouvoir. A Berengo, l'instruction commence alors
devant une grande statue en bronze de Jean-Bedel Bokassa. Ici tous les Séléka sont chrétiens.
Mais quelques mois
plus tard, en décembre, instructeurs et gradés fuient la place en pleine
offensive des miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka. Dans la foulée,
M. Djotodia est contraint à la démission pour son incapacité à arrêter les
tueries interreligieuses.
Depuis, plusieurs
centaines de Séléka chrétiens survivent à Berengo, prisonniers d'une prison
sans murs d'où on peut sortir pour aller jusqu'au village mais pas jusqu'à
Bangui. Trop dangereux pour un Séléka.
«Nous sommes tous
chrétiens, catholiques ou protestants. Il n'y a pas un musulman ici. Mais à
cause des troubles, on ne peut pas sortir», a expliqué Louis Degon dans
l'ancien palais, devenu un havre pour chauves-souris, où les peintures blanches
et les dorures ont laissé place à un béton rongé par l'humidité.
Devant la piscine et
la carcasse en ferraille d'un toboggan, sous la terrasse du palais, des hommes
font cuire des racines: des ignames sauvages. Un autre arrive avec une souris
pendue à un piège en bois. Il va la cuisiner. Ils en attrapent 150 par jour.
Ils se nourrissent
aussi de crapauds, des poissons qui barbotent dans la piscine. «Nous dormons
sur des cartons, nous mangeons comme des cochons, notre vie quotidienne est
catastrophique, tranche Patrick Mbetissinga, 24 ans: mais nous sommes propres
car nous sommes militaires.»
Ils se nourrissent
aussi de l'espoir d'intégrer l'armée. «Nous sommes des fils du pays et nous
sommes bien formés militairement, ils ne peuvent pas nous abandonner», tente de
se rassurer Barnabé Metefara, 28 ans.
«Ce sont de bons
Séléka»
A quelques kilomètres
de là, au check-point des anti-balaka, le sort des Séléka chrétiens ne fait pas
sourire.
«Ils sont nés en
Centrafrique, ils veulent travailler avec nous, ce sont les bons Séléka, pas
les mauvais Séléka qui pillent et saccagent», explique le caporal anti-balaka
Manou Mana.
Costume sombre et
cravate rouge sur sa bedaine, le maire du village depuis 21 ans prend l'affaire
au sérieux. «Nous travaillons pour que l'armée les intègre, dit-il. Ils n'ont
rien et on va créer de l'insécurité en les abandonnant comme ça.»
Slate
Afrique avec AFP
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