Le 23 juillet 2010, vendredi
快晴。風やや強し。
車を洗った、というよりは拭いた。昨日交通警官(「黄シャツchemise jaune」と僕が名付けた連中)にまで「汚いね、洗えよ」と云われた。洗車をする少年たちがルブンバシの街角にはたくさんいる。小まめに彼らに頼めばいいのだが、いつも急いでいるし、代金をネゴするのが面倒だ、それにキプシ街道を走れば直ぐに埃だらけになる。しかし、流石に僕も汚いと思ったので拭いた。水が出ないから、川か溜池に行けばいいが、それも邪魔くさい。30分で綺麗になった。
再びマリーズ・コンデ『セグ』から。セグで話されている言葉はバンバラbambaraである。民族の名前でもある。今日もマリ国を中心として1000万人が使用する言語である。文字はなかったが、フランス統治時代に文字を作った。123文字もある。バンバラ語、マリンケ語、ディウラ語(この日誌にも登場したコート・ディヴォワールの作家アマドゥ・クルマの作品『Quand on refuse on dit non』に出てくる)とあわせると2500万人の言葉だ。スイスの第4の言語はロマンシュだが、これを話すグリゾン州の人々は40万人にも満たない。
コンゴRDCも多数の言語をもっている。フランス語が共通語になっているが、土着の言語としてリンガラ、スワヒリ、キコンゴ、チルバがある。しかし、細かく分ければ200以上の言語になる。首都キンシャサがリンガラ、ここカタンガ州がスワヒリである。リンガラは、多くの世界的にも有名な歌手を輩出しているキンシャサであるから、歌にのせてカタンガ州でも意味は通じるようである。モブツ独裁政権時代警察官や軍人はリンガラ語を強制されたので、リンガラ語をカタンガ州では嫌う傾向もある。スワヒリはタンザニア、ケニアの国語である。タンザニアではニエレレ大統領時代にスワヒリを国語として教育し英語を排した。そのため若い世代は英語が話せなくなった。ザンビアでは子供でも英語を上手にあやつる。
明治時代に日本は廃仏毀釈を行った。明治のごく初期である。しかし徹底したものではなかった。確かに一部の仏寺が襲われた。徹底していたら現在残る国宝の建物、仏像、絵画がそのとき失われていたろう。
しかし、ジハードは恐ろしい。イスラムの聖戦である。マリーズ・コンデ『セグ』第2巻第5部4章あたりから始まる「セグ」の崩壊である。フェティシズム(多神教)が一神教イスラムに淘汰される。セグはイスラムと和解しようとするが、和解したとみせてイスラム勢力がセグに乗込んで多神教の痕跡を抹消してしまう。コンデの迫力のある筆に圧倒される。彼女のこの本が出版されたのは1984年。アフガニスタンのタリバンが台頭してきたのが1994年、バーミヤン石仏を破壊したのは2001年であった。コンデがイスラム台頭を警告したとは思わないけれども立派なアラートになっている。
アルジェリアでも90年代に入ってイスラムがテロを始めた。大統領ブームディエンヌの失政である。社会主義路線に失敗したブームディエンヌが70年代末期になって、イスラム教育に重点を移したからである。アルジェリア第三の都市コンスタンティーヌにアフリカ最大といわれるモスケを建設した。ブームディエンヌは78年12月末に亡くなっているから、その路線を継いだシャドリ大統領の失政でもある。モスケが矢鱈と増えた。当時の子供たちの中からテロリストが生まれた。
コンゴ(RDC)の学校教育は憲法上の建前では無料である。しかし憲法は「絵に描いた餅」である。実施されていない。憲法にあって実施されていないことは多々あるが違憲審査の対象にもならない。行政が「金がないから出来ない」と云えばそれまでだ。学校の先生の給与も払われていない。ではどうするか。結局親が教育費を負担する。親も貧乏だから、現金で払えない親は現物支給をする。トウモロコシやマニョックを先生に提供するのである。
以下の記事(抜粋)では北キヴ州(ウガンダ、ルワンダと国境を接する州)のマシャンゴ村の学校の事情を報告している。
黒板に穴があき、屋根も同様。雨の日は休校。勿論電気・水道はない。教科書も数冊あるのみ。国家予算の8%しか教育費に当てられていない。国が教育費負担を出来ないから親が面倒をみる。子供一人について月5ドル。家庭は子沢山。親の収入は月50ドルに満たない。就学率は50%。3人に1人は学校に足を踏み入れたこともない。小学校卒業まで通える生徒は、世銀発表では子供の29%。先生の給与は低く支給も不規則だから、先生のなり手がなくなる。北キヴは他州よりも、内戦の所為で国内難民が発生し、教育事情が悪い。それどころか、反乱軍が子供たちを誘拐して兵士として使った。難民は学校の机や椅子を燃料として燃やした。内戦は終息しつつある。しかし、最悪の教育状況は続いている。
RDC: Là où les murs des écoles sont en plastique
Dusaba Mbomoya, professeur de géographie, avec ses élèves, à l’école primaire de Mashango
KIWANJA, 22 juillet 2010 (IRIN) - Il fait beau, aujourd’hui, à l’école primaire de Mashango, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). C’est une bonne nouvelle pour Dusaba Mbomoya, institutrice, qui donne une interrogation de géographie sous un toit rongé de trous, dans une salle de classe dont les murs, en morceaux de plastique, claquent au vent. Ici, même le tableau est percé de trous si larges que les élèves peuvent regarder au travers.
« Lorsqu’il pleut, nous autorisons les élèves à rentrer chez eux », a expliqué Mme Mbomoya. Ceux qui veulent rester à l’école le temps que la pluie cesse de tomber se réfugient parfois dans les latrines, construites récemment par un organisme international.
La situation déplorable de Mashango se reflète dans d’autres écoles des quatre coins de la RDC. Elle est la conséquence de la guerre, mais aussi du manque chronique de fonds accordés au système éducatif – à peine huit pour cent du budget national annuel est alloué à l’éducation, selon la Banque mondiale. Mashango n’a ni eau, ni électricité, et ne dispose que de quelques livres. La plupart de ses salles de classe sont obscures et tombent en ruines, et le matériel d’enseignement y est limité.
Face au désengagement du gouvernement, Save the Children estime que les parents sont contraints de financer 80 à 90 pour cent de l’enseignement public hors de Kinshasa, la capitale, et ce alors qu’en vertu de la Constitution adoptée en 2006 par la RDC, l’éducation élémentaire est censée être gratuite.
Les salaires des enseignants ne sont pas versés : les parents doivent donc contribuer à rémunérer ces derniers par le biais de frais de scolarité mensuels d’un montant d’environ cinq dollars par élève.
Les familles étant nombreuses et le revenu mensuel moyen atteignant à peine 50 dollars, ces frais de scolarité sont tout simplement inabordables pour de vastes segments de la population congolaise – avec les graves conséquences que cela implique. Selon les estimations de Save the Children et d’autres, près de la moitié des enfants congolais, soit plus de trois millions d’entre eux, ne sont pas scolarisés et un enfant sur trois n’a jamais franchi le seuil d’une salle de classe.
Selon les statistiques 2008 de la Banque mondiale, le taux d’inscription à l’école primaire atteint 58 pour cent, et le taux d’abandon au cours de la première année s’élève à 20 pour cent. Seuls 29 pour cent des élèves de RDC valident leurs six premières années scolaires.
Les recherches de Save the Children ont révélé que le salaire des enseignants était tellement bas et tellement irrégulier que nombre d’entre eux avaient d’autres emplois, entre autres dans le secteur de l’agriculture, ce qui les éloignait des salles de classe et de leurs élèves.
La situation est particulièrement grave au Nord-Kivu, où des centaines de milliers de personnes ont été déracinées par plusieurs années de guerre. Certains habitants vivent dans des camps de déplacés ; c’est le cas de Laurent Rumvu, dont aucun des cinq enfants en âge d’être scolarisés ne va régulièrement à l’école. N’ayant pas de travail, M. Rumvu n’a tout simplement pas les moyens de les scolariser.
« Imaginez aller à l’école après le meurtre de vos parents »
« Nos enfants ne vont pas à l’école. Nous n’avons pas assez d’argent pour payer les frais de scolarité », a déclaré Laurent Rumvu, qui vit depuis 2008 dans un camp pour personnes déplacées à Kiwanja, sur le territoire de Rutshuru.
Saccagées
Les écoles de la région sont restées fermées pendant plusieurs mois fin 2008 et début 2009, lorsque des affrontements entre les soldats rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP – aujourd’hui converti en parti politique) et l’armée congolaise ont éclaté, semant le chaos au Nord-Kivu. Les écoliers ont été recrutés de force dans les écoles par les milices et l’armée, qui ont en outre abattu ou enlevé des élèves et des enseignants, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Les écoles ont été saccagées et nombre d’entre elles ont été occupées soit par des soldats, soit par des personnes déplacées.
A Mashango, Muhindo Mulenda, le directeur, a expliqué que des personnes déplacées dormaient dans les salles de classe le soir, quittant les lieux durant la journée pour permettre aux élèves de poursuivre leurs leçons. Les déplacés ont brûlé des pupitres et des chaises pour faire du feu, contribuant ainsi au délabrement des lieux, déjà en piteux état. Après la guerre, a-t-il dit, l’école comptait 120 élèves en moins.
A Kasasa, les soldats du CNDP ont occupé l’école pendant plusieurs semaines, accaparant des livres et causant des dégâts. Certains élèves ont été tués pendant les affrontements, d’autres ont subi des traumatismes, selon M. Nkunda. « Evidemment, la guerre a eu des répercussions », a-t-il affirmé. « Imaginez aller à l’école après le meurtre de vos parents ».
Thèmes: (IRIN) Enfants, (IRIN) Education
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