日本、16日目。曇り、強風。寒さがぶり返した。
ベルギーの外務大臣兼副首相Didier Reyndersがキンシャサを訪問した本当の理由はなんだったのだろう。カビラ大統領とは予定通り水曜日に会っている。Bosco Tangandaを国際刑事裁判所に引渡すように要請した。北キヴ州での原油開発を自然保護の観点から思いとどまるようにとも云った。しかし、これらは瑣末なことである。もっと奥深いところでカビラ大統領に警告か勧告をしたのではなかろうか。
野党の党首たちは結局会談を拒否した。しかし、野党議員には会っている。
Didier Reyndersの真意はどこにあったのか。どうも良く分からない。
(画像はカビラ大統領と歓談するベルギーの外務大臣レンデール氏)
Les vraies raisons de la visite de Didier Reynders en RDC
Publié par La Rédaction, le 29 mars 2012 dans Actualité, La une, Politique • 4 Commentaire •
Que diable est donc venu chercher le vice-Premier ministre belge et ministre des affaires étrangères, le francophone Didier Reynders, en République démocratique du Congo- déchiré par une crise politique postélectorale aigüe-, qui menace à tout moment de la faire basculer dans une guerre civile si l’on y prend garde.
La visite d’Etat de trois jours (du lundi 26 au mercredi 28 mars) du diplomate belge en Rd-Congo n’a laissé personne indifférent aussi bien. Les critiques ont fusé de toutes parts en commençant par son propre pays le Royaume de Belgique.
Malgré une avalanche des critiques, droit dans ses bottes Didier Reynders a effectué son voyage officiel envers et contre tous. Les premiers à avoir dégainé sont les socialistes flamands, arguant que cette visite est prématurée et inopportune à cause notamment des élections bâclées de novembre dernier et du recul démocratique avec les violations massives et répétées des droits de l’homme.
Toute aussi incisive l’UDPS d’Etienne Tshisekedi qui considère que cette visite de l’homme d’Etat belge est une légitimation du pouvoir de Kinshasa à l’étroit sur le plan international. Didier Reynders qui avait souhaité rencontré l’UDPS lors de son séjour dans l’ancienne colonie belge, s’est vu réserver une fin de non recevoir.
Le parti cher à Etienne, Tshisekedi a très mal perçu la déclaration de Reynders selon laquelle, « les fraudes électorales constatées lors du scrutin présidentiel de novembre dernier ne sont de nature à modifier l’ordre d’arrivée ». En fait, par cette déclaration du Centre Carter que le diplomate belge a reprit à son compte, la Belgique vient de légitimer de la manière la plus officielle le pouvoir de Kinshasa.
En réaction à ces propos, l’UDPS a aussitôt décliné l’invitation du ministre des affaires étrangères belge en le déclarant persona non grata. Maigre consolation tout de même pour D. Reynders, il a pu hier mercredi rencontrer les députés élus de l’UDPS qui ont décidé de siéger au Parlement. Le diplomate belge les a exhortés à participer aux travaux de l’Assemblée nationale pour consolider la démocratie.
Il leur a déconseillé le boycott prôné par leur parti. A part à l’UDPS où il a trouvé porte close, D. Reynders a rencontré les autres partis de l’opposition dont notamment l’UNC de Vital Kamerhe. Kamerhe lui-même n’a pas fait le déplacement, il a délégué son Secrétaire général Jean Bertrand Ewanga. Les Forces Acquises au Changement (FAC), un regroupement des partis politiques de l’opposition qui avaient soutenu la candidature d’Etienne Tshisekedi à l’élection présidentielle, eux ont rencontré le diplomate belge pour lui proposer les pistes de la sortie de crise.
A la majorité par contre Reynders a été accueilli avec enthousiasme, sans doute à cause de la caution politique qu’il a apporté au régime, en sa qualité de premier diplomate occidental de haut rang à se rendre en Rd-Congo après les élections bâclées de novembre dernier.
De leurs entretiens, il ressort que le ministre leur a conseillé de maintenir le fil du dialogue avec l’opposition. Avec les sorties du film sur l’assassinat de Floribert Chebeya, illustre activiste des droits de l’homme, et le rapport conjoint des nations unies et de la Monusco sur les violences électorales ; il était difficile pour Reynders de ne pas recevoir la société civile pour lui donner des garanties sur la lutte contre l’impunité.
Au gouvernement, l’ancien ministre belge des finances, a recommandé le parachèvement du processus électoral avec l’organisation cette année des élections provinciales, municipales, urbaines et locales. A cet effet, il a octroyé une enveloppe de 3millions d’Euros à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Toutefois, la Belgique veut que la CENI soit profondément remaniée pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Et cela passe par le changement de sa direction. Exit Mulunda et sa bande. Ce message D. Reynders l’a fait passer à Kabila qu’il a rencontré hier avant de retourner dans son pays. Entre Kabila et Reynders, il était aussi question du transfèrement de Bosco Tanganda à la CPI par Kinshasa.
Bosco Tanganda qui fait l’objet d’un mandat arrêt de la CPI est en liberté flanqué du titre de général des FARDC, ne risque pas de se voir appréhender car il jouit de la protection de Kinshasa. Légitimité contre les têtes de Mulunda président de la CENI et transfèrement de Bosco Tanganda pour la CPI, étaient les vraies raisons de la visite du diplomate belge selon certaines indiscrétions dans les milieux diplomatiques belges. Les belges n’ont pas également digéré le revirement de la Rd-Congo dans le parc Virunga, avec les autorisations au français Total et à la britannique Soco de procéder aux explorations pétrolières.
Pour le gouvernement belge, le parc de Virunga est un patrimoine mondial de l’humanité et à ce titre ne doit faire l’objet d’aucune exploitation pétrolière. Remettre la Métropole dans le jeu économique, après le décès de Katumba Mwanke, le conseillé le plus influent de Kabila, tourné vers la Chine, figuré aussi à l’agenda du diplomate belge.
La Belgique a vu son influence diminué au fil des années en Rd-Congo et veut à tout prix retrouver sa place en allouant à la coopération une enveloppe conséquente. A-t-il était écouté ? Seul l’avenir le dira. Entretemps, la pression aussi bien des Flamands que dans la diaspora rd-congolaise de Belgique (tous hostiles au régime de Kabila) ne va pas faiblir tant que les retombées de cette visite controversée ne seront pas palpables.
Rédaction 7SUR7.CD
Les vraies raisons de la visite de Didier Reynders en RDC
Publié par La Rédaction, le 29 mars 2012 dans Actualité, La une, Politique • 4 Commentaire •
Que diable est donc venu chercher le vice-Premier ministre belge et ministre des affaires étrangères, le francophone Didier Reynders, en République démocratique du Congo- déchiré par une crise politique postélectorale aigüe-, qui menace à tout moment de la faire basculer dans une guerre civile si l’on y prend garde.
La visite d’Etat de trois jours (du lundi 26 au mercredi 28 mars) du diplomate belge en Rd-Congo n’a laissé personne indifférent aussi bien. Les critiques ont fusé de toutes parts en commençant par son propre pays le Royaume de Belgique.
Malgré une avalanche des critiques, droit dans ses bottes Didier Reynders a effectué son voyage officiel envers et contre tous. Les premiers à avoir dégainé sont les socialistes flamands, arguant que cette visite est prématurée et inopportune à cause notamment des élections bâclées de novembre dernier et du recul démocratique avec les violations massives et répétées des droits de l’homme.
Toute aussi incisive l’UDPS d’Etienne Tshisekedi qui considère que cette visite de l’homme d’Etat belge est une légitimation du pouvoir de Kinshasa à l’étroit sur le plan international. Didier Reynders qui avait souhaité rencontré l’UDPS lors de son séjour dans l’ancienne colonie belge, s’est vu réserver une fin de non recevoir.
Le parti cher à Etienne, Tshisekedi a très mal perçu la déclaration de Reynders selon laquelle, « les fraudes électorales constatées lors du scrutin présidentiel de novembre dernier ne sont de nature à modifier l’ordre d’arrivée ». En fait, par cette déclaration du Centre Carter que le diplomate belge a reprit à son compte, la Belgique vient de légitimer de la manière la plus officielle le pouvoir de Kinshasa.
En réaction à ces propos, l’UDPS a aussitôt décliné l’invitation du ministre des affaires étrangères belge en le déclarant persona non grata. Maigre consolation tout de même pour D. Reynders, il a pu hier mercredi rencontrer les députés élus de l’UDPS qui ont décidé de siéger au Parlement. Le diplomate belge les a exhortés à participer aux travaux de l’Assemblée nationale pour consolider la démocratie.
Il leur a déconseillé le boycott prôné par leur parti. A part à l’UDPS où il a trouvé porte close, D. Reynders a rencontré les autres partis de l’opposition dont notamment l’UNC de Vital Kamerhe. Kamerhe lui-même n’a pas fait le déplacement, il a délégué son Secrétaire général Jean Bertrand Ewanga. Les Forces Acquises au Changement (FAC), un regroupement des partis politiques de l’opposition qui avaient soutenu la candidature d’Etienne Tshisekedi à l’élection présidentielle, eux ont rencontré le diplomate belge pour lui proposer les pistes de la sortie de crise.
A la majorité par contre Reynders a été accueilli avec enthousiasme, sans doute à cause de la caution politique qu’il a apporté au régime, en sa qualité de premier diplomate occidental de haut rang à se rendre en Rd-Congo après les élections bâclées de novembre dernier.
De leurs entretiens, il ressort que le ministre leur a conseillé de maintenir le fil du dialogue avec l’opposition. Avec les sorties du film sur l’assassinat de Floribert Chebeya, illustre activiste des droits de l’homme, et le rapport conjoint des nations unies et de la Monusco sur les violences électorales ; il était difficile pour Reynders de ne pas recevoir la société civile pour lui donner des garanties sur la lutte contre l’impunité.
Au gouvernement, l’ancien ministre belge des finances, a recommandé le parachèvement du processus électoral avec l’organisation cette année des élections provinciales, municipales, urbaines et locales. A cet effet, il a octroyé une enveloppe de 3millions d’Euros à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Toutefois, la Belgique veut que la CENI soit profondément remaniée pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Et cela passe par le changement de sa direction. Exit Mulunda et sa bande. Ce message D. Reynders l’a fait passer à Kabila qu’il a rencontré hier avant de retourner dans son pays. Entre Kabila et Reynders, il était aussi question du transfèrement de Bosco Tanganda à la CPI par Kinshasa.
Bosco Tanganda qui fait l’objet d’un mandat arrêt de la CPI est en liberté flanqué du titre de général des FARDC, ne risque pas de se voir appréhender car il jouit de la protection de Kinshasa. Légitimité contre les têtes de Mulunda président de la CENI et transfèrement de Bosco Tanganda pour la CPI, étaient les vraies raisons de la visite du diplomate belge selon certaines indiscrétions dans les milieux diplomatiques belges. Les belges n’ont pas également digéré le revirement de la Rd-Congo dans le parc Virunga, avec les autorisations au français Total et à la britannique Soco de procéder aux explorations pétrolières.
Pour le gouvernement belge, le parc de Virunga est un patrimoine mondial de l’humanité et à ce titre ne doit faire l’objet d’aucune exploitation pétrolière. Remettre la Métropole dans le jeu économique, après le décès de Katumba Mwanke, le conseillé le plus influent de Kabila, tourné vers la Chine, figuré aussi à l’agenda du diplomate belge.
La Belgique a vu son influence diminué au fil des années en Rd-Congo et veut à tout prix retrouver sa place en allouant à la coopération une enveloppe conséquente. A-t-il était écouté ? Seul l’avenir le dira. Entretemps, la pression aussi bien des Flamands que dans la diaspora rd-congolaise de Belgique (tous hostiles au régime de Kabila) ne va pas faiblir tant que les retombées de cette visite controversée ne seront pas palpables.
Rédaction 7SUR7.CD
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