07 février 2014

2月7日 リンチは抵抗revolteか Centrafrique: il faut que justice soit rendue pour les lynchages

Le vendredi 7 février 2014
6時、雨、24℃、70%。暗い。今朝の雨は夜中から降っている。よく降る。

今日は午後15時に地元キプシのフォステム校の理事会があり、そこで東京世田谷のママさんたちのNPO「ぴよぴよ」から送られた寄付金20万円を渡す日なのだが、この雨でどうなるか。「日本カタンガ協会」からも多少寄付を加えて総額2200ドルとして渡す。「協会」の年会費は50ドルだから4人分の会費を使わせてもらうことになる。お金は学校の窓ガラス、ペンキ購入、トイレ整備に使われる。トイレはレンガを積んだものの木製の戸が付けられないので1年以上放置されたままである。
世田谷のママさんたち、Tさん、Kさん、Yさん、Iさん、ありがとうございます。皆さん、またルブンバシに是非いらっしゃってください。

リンチは法治国家ではありうべくもない。警察や裁判所が機能していない国、たとえばRDCコンゴで村人たちがマイマイなどの武装強盗集団を武力(鎌や鉈など)で追い払った場合、これは自己防衛、自治的抵抗になろう。しかし、秩序を守るべき軍隊が個人を殺害した場合これはリンチになる。
中央アフリカ共和国RCAの首都バンギで今月5日起こったリンチ事件は壮絶である。丁度その日臨時大統領に選ばれたカトリーヌ・サンバ・パンザが国軍を前にして軍の再建を祝し秩序回復に努めるように訓示したばかりであった。
去年3月独裁者ともいえるボジゼ大統領を追放して反政府軍セレカが政権を奪った。セレカは北部から来たイスラム勢力が中心だったが、宗教対立というよりもボジゼの無策に立ち上がったのであった。しかし一旦政権を握ると、略奪やキリスト教信者を攻撃がはじまり、宗教対立色が濃くなった。両宗教集団のテロが激しくなったのである。混乱が混乱を呼び収拾がつかなくなりフランス軍が介入し、セレカは地方に逃げた。しかし、バンギではセレカ狩りが続いている。
5日のリンチの様子は残酷そのものである。
元セレカの仲間と見られる男を軍隊が捕まえて民衆の前でリンチを加えた。マシェット(僕の家にもあるが、木の枝を払うのに使う鉈である)で滅多切りに深い傷を負わせ、頭部を石で殴打したあげく、足を切り脚を切断した。それだけでは終わらなかった。男は既に死んでいたがそれをタイヤを積み上げた上に置き火を放ったのである。
野次馬が取り囲んでこのリンチ場面を見ていた。誰も手を出さないどころか「楽しんでいた」はずである。フランスでは死刑囚を1977年までギロチンで執行していたが、この刑は公開で大衆が「見物」していた。普段気の小さい人も心優しい人もリンチや死刑を「楽しむ」のである。それがヒューマニスムを口にするヒトというものだということを忘れてはならないだろう。
それはともかく、バンギで行われたリンチは、今月5日が初めてではない。市民がセレカに復習した例がいくらもある。秩序回復に派遣されたフランス軍「サンガリス蝶」もリンチに手を出せないときもあった。国連軍も同様である。記事中では国際NPOHRW-Human Rights Watch」が英雄的に被害者を助け出した例が書いてあるが、その逸話の真偽は分からないと僕は思う。無秩序、無政府な状態で残忍な行為がなされるのはRCA、いやアフリカに限ったことでもあるまい。
しかしながら、RCAとしては、リンチではなく、犯罪者なら裁判を通して国家が裁かねばならないのは当然である。そうしなければ秩序は回復されない。新大統領サンバ・パンザ氏の手腕が問われる。早急に厳しくまた公平な犯人(軍人)の訴追が待たれる。
手に手にマシェットmachetteをもって、、、。
アフリカではよくある光景か
マシェットは僕の家にもある
画像はマサイではないが
マサイの男は帯刀している 
Centrafrique: il faut que justice soit rendue pour les lynchages
Le nouveau gouvernement devrait enquêter et traduire en justice les militaires responsables des récents lynchages de civils à Bangui.
Le gouvernement de la République centrafricaine devrait immédiatement enquêter et poursuivre en justice les militaires en uniforme qui ont lynché en public un homme qu'ils soupçonnaient d'être un combattant de la Séléka.

Cette exécution extrajudiciaire, suivie de mutilation, s'est déroulée le 5 février 2014, juste après que la nouvelle présidente du pays, Catherine Samba-Panza, eut prononcé un discours devant plusieurs milliers de militaires, exprimant sa fierté après la reconstitution de l'armée nationale.

Quelques minutes après la cérémonie, un groupe de soldats en uniforme a accusé un homme habillé en civil d'appartenir à l'ancien groupe de rebelles Séléka. Les soldats ont lardé cet homme de coups de machettes, lui ont fracassé la tête avec de grosses pierres et lui ont coupé un pied et une jambe. Puis ils ont placé le cadavre au milieu de la rue, ont empilé des pneus dessus et y ont mis le feu.

Moment d’espoir gâché
«Ce qui aurait dû être un moment d'espoir pour la sécurité en République centrafricaine a dégénéré en une scène horrible de carnage et de mutilation», a déclaré Peter Bouckaert, directeur de la division Urgences à Human Rights Watch. «Il est absolument essentiel que la présidente Samba-Panza condamne cet acte de barbarie et traduise ses auteurs en justice».

Pendant plus d'une demi-heure, un grand nombre de badauds, y compris des enfants, se sont rassemblés sur place et ont regardé le cadavre brûler, filmant la scène avec leurs téléphones. Quand des soldats de la force française Sangaris sont arrivés sur place, ils ont ordonné à la foule de se disperser et ont réagi avec horreur quand un jeune homme s'est approché d'eux tenant à la main la jambe sectionnée de la victime, puis l'a jetée dans le feu.

De telles scènes de lynchage d'une extrême brutalité sont devenues courantes à Bangui, la capitale, alors que la violence dans la ville est de plus en plus incontrôlée. Au cours des deux dernières semaines, des chercheurs de Human Rights Watch ont été les témoins de scènes semblables, lors desquelles des foules se sont livrées à deux lynchages, et ils ont observé trois autres tentatives qui ont été mises en échec par des membres des missions de maintien de la paix. Dans l'un de ces cas, l'équipe de Human Rights Watch a interposé son véhicule entre la foule et l'homme qu'elle visait et a mis celui-ci en sûreté en l'emmenant à la base des militaires rwandais de la Misca, la force de l'Union africaine.

Lors d'un autre lynchage dont Human Rights Watch a été témoin, le 29 janvier, des combattants anti-balaka ont tué deux commerçants musulmans près de l'aéroport de Bangui, puis ont mutilé leurs corps, leur coupant les mains et sectionnant le pénis d'un des deux hommes pour le lui mettre dans la bouche. Des soldats de la force française de maintien de la paix étaient à proximité de cette scène pendant plus de 40 minutes mais ne sont pas intervenus pour empêcher la profanation des cadavres.

Passivité des autorités
Après que Human Rights Watch eut exprimé sa préoccupation au sujet de cette passivité, le commandant de la force Sangaris a ordonné l'ouverture immédiate d'une enquête. Lors du lynchage du 5 février, des membres de la force française Sangaris sont intervenus pour empêcher le corps de la victime de subir davantage de mutilations.

Les forces à majorité musulmanes de la Séléka ont pris le pouvoir en République centrafricaine en mars 2013 et se sont livrées pendant 10 mois à d'innombrables violations des droits humains. De nombreux soldats de l'armée nationale ont fui les violences, qui étaient très souvent dirigées contre les personnes soupçonnées d'être restées fidèles au président renversé, François Bozizé.

La cérémonie à laquelle a participé Mme Samba-Panza, en présence de dignitaires, de diplomates et des commandants de la force française Sangaris et de la Misca, était consacrée à proclamer la reconstitution de l'armée nationale centrafricaine.


«Les autorités de la République centrafricaine doivent appeler les militaires et la population, fortement et fréquemment, à cesser de se livrer au type de brutalité dont nous avons été témoins mercredi», a affirmé Peter Bouckaert. Après avoir enduré tant d'exactions, les habitants du pays attendent de leur gouvernement qu'il apporte la paix et la justice, et non pas davantage de violences.»

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